top of page
Rechercher

Cet espace multifonctionnel très apprécié pour l'espace qu'il procure peut être une source de problèmes: pollution de l'air intérieur, factures d'électricité salées... Voici nos conseils pour un garage attenant ou détaché bien pensé et bien construit.


Apparu au Québec dès les années 1930 et désormais un atout qui fait mieux vendre, le garage résidentiel est un espace à part dans la maison. En plus d'y stationner sa voiture, on profite de la place additionnelle pour le rangement, pour faire du bricolage ou du sport, parfois même pour créer une nouvelle pièce. Outre la valeur additionnelle qu'il donne à une propriété, un garage détaché ou attenant peut causer des problèmes: qualité de l'air intérieur, pertes de chaleur et frais de chauffage élevés, infiltrations d'eau... Voici nos conseils pour un garage bien conçu et bien construit.


Construire un garage résidentiel: attaché ou détaché ?

Attacher un garage à la maison, c'est courir après les problèmes. Parce que la voiture y entre et sort, et qu'on y stocke souvent des peintures, lubrifiants et autres produits, l'air du garage est systèmatiquement pollué de fumées, particules et gaz toxiques très néfastes pour la santé, qui doivent à tout prix éviter de se mêler à l'air intérieur de la maison.

Il doit donc être parfaitement étanche et isolé, ce qui n'est jamais une mince affaire: les substances toxiques peuvent pénétrer dans la maison par une porte ouverte, mais surtout par les interstices autour de la porte, par des conduits et d'autres petites ouvertures dans les murs et les plafonds.

C'est pourquoi un garage détaché de la maison vous évitera bien des soucis de santé, mais aussi d’isolation et d'étanchéisation.

Notre conseil : construisez votre garage en retrait de la maison, sur dalle monolithique. Beaucoup de garages reposent d'ailleurs sur ce type de dalle.

Mais si on possède déjà un garage, comment l’isoler, le chauffer, le rénover ? Tout dépend de sa fonction, et s’il est attenant à la maison. Voici les sujets abordés dans ce guide complet :


  • Comment chauffer un garage ?

  • Le garage détaché de la maison, la solution la plus simple

  • Isoler et étanchéiser un garage attenant à la maison

  • Normes et exigences du Code pour un garage attaché

  • Isoler les planchers, les fondations d’un garage existant

  • Rénover et isoler un garage de brique

  • Revêtement et peinture pour le plancher du garage

  • Mauvaise pente garage écoulement eau et drain de plancher

  • Coupe-feu et garage

Comment chauffer un garage

S'il y a des fuites entre le garage et la maison ou l’extérieur, il se pourrait très bien que vous y perdiez de l'énergie ! Avant de chauffer votre garage, qu'il soit attaché à la maison ou détaché, il faudra donc l'isoler et l'étanchéiser, au niveau des murs et des planchers/plafonds, si ce n'est déjà fait (voir plus loin pour les détails d’isolation d’un garage).


Chauffer un garage en hiver: quel système choisir

Il n'y a pas de système de chauffage qui soit plus indiqué qu'un autre dans un garage. Si le garage est utilisé pour la stationnement d'une voiture, il ne faut pas installer de plancher radiant avec câbles électriques. Un tel système ne peut supporter le passage d'un véhicule. En fait, le plancher de béton est la seule option prudente de ce côté, avec réseau de chauffage tubulaire. Règle générale, le chauffage avec un plancher radiant coûte le même prix que les autres modes de chauffage, par exemple les plinthes électriques. Par contre, dans une dalle non isolée, un plancher radiant perd beaucoup de chaleur par le bas et son fonctionnement peut coûter cher.  Il vous faudra donc isoler parfaitement la dalle si vous désirez poser un tel système.


Un plafond radiant est une option à considérer, en autant que le plafond du garage soit bien isolé, surtout s'il donne sur l'extérieur. Un système radiant diffuse autant de chaleur vers le bas que vers le haut et il va sans dire que ce n'est pas dehors qu'on veut chauffer !

Finalement, de simples plinthes électriques sont efficaces, peu dispendieuses et simples à installer. Un choix toujours très gagnant !


Le garage indépendant, détaché de la maison

Si votre garage est séparé de la maison, qu'il n'est pas utilisé comme une pièce de vie et que vous ne comptez pas le chauffer, il est possible de ne pas l'isoler. Il faudrait tout de même y assurer une bonne ventilation, le garage étant généralement empli de polluants. Pour ventiler un garage séparé de la maison, prévoir un débit de 50 L/s (100 pcm) par voiture. La ventilation naturelle est normalement suffisante.

Toutefois, si vous le chauffez souvent ou si vous pensez éventuellement vous servir de cet espace comme atelier, mieux vaut prévoir le coup et isoler l'enveloppe. Il pourra être isolé de base si on compte en faire une utilisation sommaire, ou comme on isolerait une maison si on veut en faire une pièce de vie, en suivant idéalement les exigences du Code de Construction. Dans ce cas, il faudra ventiler le garage avec une ventilation mécanique performante, puisque la ventilation naturelle ne suffira plus. La certification LEED pour les habitations recommande de changer le volume d’air du garage trois fois, chaque fois que la porte ouvre. Par exemple, pour environ 3 000 p3, un ventilateur qui roule à 100 CFM devra opérer pendant au moins 30 minutes.


Isoler un garage détaché qui n'est pas chauffé

Si vous voulez chauffer le garage uniquement pour le maintenir au-dessus du point de congélation, soit environ 7 degrés, mieux vaut abandonner toute intervention côté isolation. Si ça marche bien jusqu’à présent, travaillez uniquement l’étanchéité de la toiture et ne construisez rien qui empêchera l’asséchement au niveau du plafond et des murs. Pour conserver l’énergie, l’unique intervention pourrait être d’ajouter de l’isolant rigide par-dessus une membrane pare-intempérie bien scellée.


Isoler et étanchéiser un garage attenant, attaché à la maison

Les garages attachés aux maisons sont bien souvent pas ou peu isolés, puisqu’ils ne font pas partie des aires de vie. Ce qui peut être très problématique au niveau de la facture énergétique, mais surtout au niveau de la santé…


Garage attenant à la maison et isolation

Pour l'isolation du garage, les règles sont en fait exactement les mêmes qu'à l'intérieur de votre habitation : pour réduire la consommation énergétique, il faut d’abord améliorer l'enveloppe thermique (isolation et étanchéité à l'air principalement), puis jouer sur le système de chauffage. On isole donc cet extension comme on isolerait la maison, mais en apportant une attention toute particulière à l’étanchéité…

Votre garage est en briques ? Le cas est différent, voyez comment procéder en fin d’article.

Garage attenant à la maison et qualité de l'air

Lorsqu'on entre dans le garage avec sa voiture et que la porte se referme, « il s’ensuit une émission de diverses substances chimiques qui se poursuit pendant plusieurs heures, tandis que le moteur et ses fluides refroidissent » (SCHL).

Et, comme l'air peut voyager via la moindre interstice, elle va naturellement se déplacer de la zone de plus haute pression vers la zone de plus faible pression. De part l'effet cheminée et l'action des systèmes d'extraction, qui a tendance à dépressuriser une maison, la pression y sera presque assurément plus faible ; il est probable que vous sentiez davantage les odeurs de garage en hiver ou lorsque les systèmes fonctionnent (mais n'oubliez pas : le monoxyde de carbone ou CO, mortel à forte concentration, est toutefois indétectable pour l'humain).

L'air en provenance du garage doit absolument être freiné si vous voulez évitez des problèmes sérieux de santé à vous et votre famille.


Freiner le mouvement d'air

Dans une vieille maison, les fuites à l'origine de la contamination de l'air de la maison peuvent malheureusement être difficiles à repérer et colmater. On peut tout de même freiner la migration des polluants en scellant bien le mur entre le garage et la maison.

Utilisez des produits scellants comme du mastic ou du calfeutrage au silicone pour combler les contours de toutes les ouvertures, les brèches ouvertes par les conduits et les fils électriques qui mènent à la maison ou au plafond au-dessus du garage. Cela peut poser un bon défi en rénovation, lorsque le gypse est déjà en place !

Ensuite, il faudra calfeutrer les espaces autour de la porte et autres ouvertures visibles avec du scellant, de la mousse, des bandes coupe-froid, etc.

Un pare-vapeur bien étanche (jonctions, points d'entrées, etc.) sera bien sur étanche à l'air... et donc aux différents gaz qu'il contient. Il faudra ainsi en poser un si ce n’est déjà fait, en retirant le gypse ou le revêtement.

Il est recommandé de faire passer un test d’infiltrométrie avant la (re)pose du gypse afin de vérifier si l’étanchéité est efficace. Il est à noter, lors du test, que la porte de garage doit être scellée temporairement pour ne pas fausser les résultats. Une fois toutes les fissures colmatées, les joints d’étanchéité posés et le pare-vapeur étanche installé, vous pouvez employer un isolant et un pare-air pour compléter le travail. 


Conseils pour limiter les émanations toxiques dans le garage


Quelques précautions simples contribueront à conserver un air plus sain dans votre garage, surtout si vous y passez du temps:

  • ouvrez la porte du garage avant de démarrer votre voiture, moto, tondeuse à gazon ou autre moteur à essence, sortez-la dès que possible puis refermez la porte pour limiter la pénétration des gaz d'échappement ;

  • assurez-vous que les bouteilles et pots de peintures, solvants et autres produits contenant des polluants soient bien fermés.


Ventiler un garage isolé et étanche


Une fois le garage bien étanchéisé, il faudra poser un détecteur de monoxyde de carbone dans le garage, de même que dans les pièces adjacentes, puis un ventilateur d’extraction dans le garage (tel un ventilateur de salle de bain), bien installé et dimensionné. Il sera actionné quand la porte du garage ouvre ou ferme et pourra également aider à évacuer les polluants vers l’extérieur en dépressurisant le garage. La certification LEED pour les habitations recommande de changer le volume d’air du garage trois fois, chaque fois que la porte ouvre. Par exemple, pour environ 3 000 p3, un ventilateur qui roule à 100 CFM devra opérer pendant au moins 30 minutes.

Si vous ne voulez pas un appareil qui fonctionne en continu, il doit être muni d'une minuterie automatique reliée à un détecteur de présence, un détecteur de monoxyde de carbone ou l'équivalent. La minuterie doit être réglée pour fournir au moins 3 changements d'air chaque fois que le ventilateur est mis en marche.

Attention toutefois : Il ne faut pas relier les systèmes de ventilation de votre maison au garage, car l'air y sera plus chargé en polluants (CO, formaldéhydes, CV, etc.). Si vous l'utilisez comme atelier, prévoyez un système de renouvellement de l'air pour vos séances de travail.


Normes et exigences du Code pour un garage attaché

La norme exige que le garage possède une isolation et une étanchéité complètes. De plus, les portes adjacents à la maison doivent posséder des pentures à fermeture automatique. Vous devez installer un avertisseur de monoxyde de carbone si un accès direct existe entre la maison et un garage de stationnement intérieur.

De plus, la porte qui sépare la maison et le garage doit être étanche et avoir une résistance au feu de ¾ heure.


Isoler les planchers, les fondations d’un garage existant

Vous pouvez isoler les planches du garage avec des panneaux de polystyrène expansé et ensuite recouler une chape de béton de 2 pouces d'épaisseur par-dessus, si vous avez assez d'espace. En effet, une bonne isolation vous fera perdre de l'espace en hauteur, mais si vous avez de hauts plafonds, poser de nombreux panneaux en les faisant chevaucher afin de couvrir les joints est une bonne technique pour isoler le sol. Nous recommandons également d'isoler les joints, le bas des murs et les murs si vous le pouvez.


Rénover et isoler un garage de brique

La rénovation et l'isolation d'un garage de brique devra faire l’objet d’une attention particulière, et va différer selon qu’elle se fera par l’intérieur ou l’extérieur.


Isoler un garage de briques par l’intérieur

L'isolation par l'intérieur d'un mur porteur en brique est embêtante car la brique, jusqu'ici réchauffée par l'air intérieur, devient alors froide. C’est la chaleur qui passe par les briques les fait sécher. Sans cet apport en chaleur, les cycles de gel et dégel risquent de devenir plus dommageables pour la brique et le mortier.

Ça ne veut pas dire que l'isolation par l'intérieur est toujours à proscrire, mais il faut certainement être prudent. Certains rénovateurs recommandent par exemple une isolation qui ne dépasse pas R-10. De plus, les briques ne sont pas toutes équivalentes et certaines résistent beaucoup mieux que d'autres au gel et au dégel. Il est possible de tester la brique ; informez-vous auprès d'un maçon d'expérience.

Si vous optez pour l'isolation par l'intérieur, vous pouvez utiliser du polyuréthane à cellules fermées directement sur le mur de briques. Vous pouvez également construire une charpente non porteuse et remplir la cavité d'isolant cellulosique. Qu'importe l'isolant utilisé, il est important de bloquer le passage de l'air intérieur vers la brique. L'humidité qu'il renferme risque autrement de former de la condensation sur les briques froides.

Une fois le mur isolé, il devient encore plus important de protéger la brique des infiltrations d'eau de pluie. À l'extérieur, inspectez les potentiels points d'entrée d'eau : fissures dans le mortier, pourtour des fenêtres, gouttières trop près du mur, etc.

Enfin, il y a l'isolation naturelle chanvre et chaux dont nous avons parlé dans ce conseil, avec la participation d'Anthony Néron. Ce procédé est différent de l'isolation avec des matériaux conventionnels, car le mélange fait aussi office de masse thermique.

Isoler un garage de briques par l’extérieur

Isoler un garage de briques par l'extérieur n'est pas toujours possible, ni même souhaité par les propriétaires, puisque bien entendu cela vient modifier l'apparence du bâtiment en cachant la brique d'origine. Par contre, c'est parfois la façon la plus sécuritaire d'isoler un bâtiment en maçonnerie.

Vous pouvez avoir recours à des panneaux isolants rigides ou encore à du polyuréthane giclé à cellules ouvertes. Le parement pourrait ensuite être remplacé par de la brique autoportante sans mortier.


Poser une porte de garage étanche


Pour minimiser les pertes de chaleur et freiner la pénétration des polluants dans la maison, des portes de garage bien isolées jouent un rôle non négligeable : elles occupent une surface importante. Assurez-vous que les coupe-froid soient bien installés. Aussi, superposez de 6’’ les joints de polyéthylène (verticaux ou horizontaux) en incorporant un joint de scellant.

Pour couper le pont thermique créé sous la porte de garage qui sépare l'intérieur de l'extérieur (toujours grand à cet endroit) il faudra poser un styrofoam, comme de l'Isoclad. Par contre, le laissé exposé, avec des autos et des vélos qui roulent dessus, ne sera pas très esthétique ni très durable, ceci n'étant pas sa fonction prévue.

Il existe de nouveaux produits sur le marché, comme le Foamglass, plus résistants aux chocs et plus adaptés aux bris thermiques. Une autre option est de protéger le tout avec un scellant silicone ou un autre type de calfeutrant pour protéger l’isolant rigide en mousse tout en maintenant le bris thermique et en rendant le tout moins choquant au niveau esthétique.

Attention toutefois aux coulis cimentaires, qui recréeront le pont thermique !

Il existe aussi des portes de garage étanches à l'eau pour prévenir les inondations dans les bâtiments dont le garage est situé au sous-sol et possède une entrée en pente. Les inondations dûes aux fortes pluies, de plus en plus fréquentes, causent des sinistres importants  dans ce type de bâtiments.


Revêtement et peinture pour le plancher du garage

Il existe des planchers de garage faits de caoutchouc et d'uréthane comme liant dans sa fabrication. Si ce type de revêtement vous intéresse, il faudrait lire la fiche SIMDUT du produit en question pour voir les émissions. Car oui, il est intéressant de recycler les pneus, mais les tapis créés ainsi émettent souvent de nombreux COV. Nous conseillons de rester sous la barre des 0,100 ppm.

Si vous prévoyez poser ce matériaux mou et confortable dans un garage fort peu utilisé, ça pourrait être une bonne option, à condition que le garage soit bien étanche avec la maison. Toutefois, si vous prévoyez travailler dans votre garage et y passer du temps, nous vous suggérons plutôt d’y aller avec un scellant pour votre dalle de béton. Il en existe des écologiques et efficaces.

Pour ce qui est des peintures pour le béton, elles ne résistent pas au passage fréquent d'une automobile, qu'il s'agisse de peintures naturelles, au latex ou même à l'alkyde (qui bien sûr n'est pas écologique du tout). Le mieux est donc de laisser la dalle telle quelle, de la sceller, ou encore d’utiliser un densificateur pour béton.


Mauvaise pente garage écoulement eau et drain de plancher

Le garage doit absolument posséder un drain de plancher, pour recueillir la neige et l’eau de pluie présente sur la voiture, qui finira en vapeur humide si elle n’est pas évacuée.

Pour ajouter un drain sur une dalle de béton à niveau, il faut scier la dalle et faire un daleau (petit canal) qui servira à l’écoulement de l’eau vers le drain. On recouvrira finalement ce daleau par une plaque d’acier galvanisée tenue par des cornières fixées dans les parois du daleau.


Si vous possédez un drain de plancher, mais que l'eau n'y est pas acheminée, il y a sans doute un problème avec la pente de plancher. Vous devrez revoir la pente afin d'éviter d'éventuelles flaques ou dégâts plus importants. Vous trouverez les normes à cet effet dans le Code du Bâtiment, chapitre III; Plomberie. Pour y parvenir, il est possible de recouler une mince chape de béton sur l'existante, en lui apportant une légère pente. 


Coupe-feu et garage

Si vous posez du polyuréthane, il devra être recouvert d’un matériau incombustible car c’est un matériau hautement combustible. Pour le recouvrir, il faudrait installer des fourrures de 1’’x 3’’ et par la suite mettre un gypse ou un revêtement de tôle d’acier.

Le gypse joue aussi le rôle de coupe-feu, et les compagnies d'assurance l'exigent normalement en guide de coupe-feu. Toutefois, attention de choisir du gypse résistant au feu à partir de 1/2''. Normalement, il est résistant à partir de 5/8''.


Source : EcoHabitation


Quoi de plus exaltant que de pouvoir rêver d’un espace de vie à son image? De passer du rêve à la réalité en construisant sa propre maison! Si l’achat d’une maison est une étape importante dans une vie, faire une construction neuve constitue un défi encore plus significatif. En effet, pour pouvoir créer un endroit où chaque espace est pensé en fonction de l’utilisation que l’on souhaite en faire, il faut savoir par où commencer. C’est pourquoi il est important de faire appel à des professionnels. 

Mais même avec l’aide d’experts, certains facteurs doivent être pris en compte dans la mise sur pied d’un tel projet. Après tout, construire sa propre maison, une minimaison ou même un chalet, c’est faire beaucoup de choix difficiles. Et selon les paramètres qui guident vos décisions, ces choix peuvent avoir d’importantes répercussions. 

Pour savoir quelles questions se poser et quoi savoir avant de vous lancer, voici dix aspects à considérer avant de construire une nouvelle maison


1. Acheter le bon terrain 

Avant même de pouvoir penser à la maison elle-même, on doit savoir où la construire. Pour acheter le bon terrain, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. 


Localisation 

Réfléchissez au type de maison neuve que vous voulez construire et à l’endroit où elle serait le plus judicieuse. Vous avez probablement un emplacement idéal en tête — après tout, la plupart des gens ne veulent pas d’un chalet construit au centre-ville. Si vous êtes à la recherche d’une forêt paisible ou d’une plage ensoleillée, assurez-vous de vérifier auprès de la municipalité si elle prévoit construire autre chose à proximité. Vous ne voulez pas que votre vue idyllique soit remplacé par un camp de jour ou une plage publique. 

Pendant que vous êtes à la recherche du bon terrain, pensez aussi à la façon dont vos besoins évolueront dans le futur. Vous prévoyez avoir des enfants? Regardez si les écoles situées à proximité vous plaisent. Vous ne possédez pas de voiture? Vérifiez les services de transport en commun et les commerces de proximité du secteur. Vous aimez réaliser des soirées avec vos amis, assurez-vous que les voisins sont assez loin pour ne pas entendre votre musique! 


Type de sol et topographie 

Bien entendu, il faut avoir une idée globale du genre de projet que l’on vise à réaliser pour acheter le terrain approprié. En effet, la superficie de celui-ci, sa topographie et son emplacement doivent être compatibles avec la sorte de bâtiment que vous voulez y construire. Certains types de sols, l’inclinaison ou d’autres caractéristiques du terrain pourraient occasionner des surprises si on n’en a pas tenu compte dès le départ. Par exemple, si vous souhaitez construire une propriété au bord de l’eau, vous devrez anticiper le ruissellement, l’érosion du sol et même les inondations. Autant d’éléments qui peuvent rendre la construction difficile et endommager vos fondations au fil du temps. Prenez le temps d’inspecter le sol et les zones environnantes pour savoir à quoi vous attendre. 


Comprendre les types de lot 

Ensuite, vous voudrez voir quel type de lot vous voulez acheter, car cela aura un impact sur votre capacité à obtenir un prêt bancaire, ainsi que sur le calendrier de votre projet. Si vous disposez d’un capital important et que cela ne vous dérange pas d’attendre que les services publics et les services de base soient raccordés, optez pour un terrain non amélioré. Sinon, optez pour un terrain prêt à être construit. Outre tous ces points, il faut bien évidemment magasiner un terrain qui vous rende heureux, sur lequel vous pouvez vous imaginer vivre. Après tout, le choix de l’emplacement de votre future nouvelle demeure est crucial à la réalisation de votre vision. 

Parlant de vision, il est bon de penser dès l’achat du terrain à l’orientation que l’on va donner à la maison, que ce soit par rapport à la vue que l’on souhaite avoir, la végétation existante ou l’ensoleillement qui fera de notre espace de vie une oasis lumineuse et économique sur le chauffage. Il s’agit d’envisager comment notre future propriété s’intégrera dans son environnement. 


Zonage et services 

Avant de prendre une décision, assurez-vous que vous achetez un terrain résidentiel. C’est crucial — vous ne voulez pas investir des milliers de dollars dans une propriété sur laquelle vous ne pourrez pas construire la maison de vos rêves! Dans le même ordre d’idées, assurez-vous de demander une copie de l’arpentage ou de demander à un arpenteur de déterminer les limites exactes de votre terrain après l’achat. Cela vous aidera à éviter les conflits de limites avec vos voisins et les problèmes connexes. 

Vous devrez également vous renseigner sur les ordonnances municipales qui s’appliquent à votre propriété. Gardez un œil sur des choses comme les services d’urgence, le recyclage, la collecte des déchets, et la réparation des routes. Il faut voir ce que les règlements municipaux d’urbanisme et le zonage vont vous permettre de construire. Cela vous aidera à avoir une idée des services offerts à votre propriété et à savoir qui appeler si vous avez des questions ou des préoccupations. Parfois, de multiples restrictions peuvent s’appliquer, venant ainsi changer drastiquement la vision initiale d’où l’importance d’être bien renseigné. 


Actes de propriété et associations de propriétaires 

Enfin, si vous achetez un terrain vague dans un lotissement, vous devrez peut-être adhérer à l’association locale de propriétaires. Dans certains cas, cela implique le paiement d’une cotisation et le respect d’un ensemble de règles (généralement liées à l’apparence extérieure de la maison). Certains terrains sont également soumis à des restrictions dans l’acte de propriété, allant de l’abattage des arbres à la hauteur maximale de la nouvelle construction. N’oubliez pas de demander au vendeur si d’autres restrictions s’appliquent au terrain. 


2. Faire les plans pour une construction neuve 

Que vous soyez adepte du style scandinave ou mid-century, que vous désiriez vivre dans une demeure vaste de style ranch ou choisissiez plutôt une maison à étages, peu importe le type de maison dans lequel vous voulez habiter, ce sont les plans qui permettront de faire passer votre rêve à la réalité. 


Choisir les bons plans pour votre nouvelle construction 

Le choix d’y aller avec l’autoconstruction, la maison préfabriquée ou un entrepreneur général influencera aussi à quel genre de plans vous aurez recours. Que vous fassiez appel à un architecte ou à un technologue pour la réalisation des plans de construction de votre future maison, cette étape doit se faire selon vos besoins et votre budget. 

Plusieurs firmes d’architectes proposent des modèles de plans que vous pouvez acheter tel quel, faire adapter à vos exigences ou simplement décider d’aller vers du sur mesure. C’est notamment le cas de Dessins Drummond, dont le site web offre plus de 1000 plans de maisons variées. Aller naviguer et contempler ce qui est présenté constitue une première étape afin d’explorer les possibilités et d’identifier ce qui vous plaît. 

Vous pouvez ainsi vous faire une tête quant à l’esthétique à privilégier, le budget à envisager et les besoins à prioriser. Selon les options choisies, les professionnels sauront vous guider pour identifier ce qui convient à votre cœur et à votre portefeuille. 


Prendre le temps de réfléchir à ses plans 

Une chose est certaine, selon Yves Carignan, PDG de Dessins Drummond, la patience est votre meilleure alliée lorsque vient le temps de réaliser des plans de maison. «Je conseille généralement d’essayer de réaliser les plans au moins un an avant de débuter la construction d’une future maison.» 

Pourquoi? Car, selon lui, c’est la meilleure façon de s’assurer d’avoir pensé à tout. «Avec un premier plan préliminaire en main, on peut penser à tous les détails qui pourraient émerger durant ce délai. On a l’occasion de penser à l’emplacement des prises électriques, comme des luminaires. On identifie ce que l’on aime moins de notre résidence actuelle pour corriger le tout dans notre nouvelle maison. On peut aller visiter des amis, la famille, leur montrer les plans, en discuter, voir chez eux quelque chose à quoi on n’avait pas pensé. On peut bien mesurer notre mobilier pour s’assurer non seulement qu’il rentrera dans notre maison, mais qu’on pourra bien circuler autour. On peut réfléchir à nos besoins d’espace qui risquent d’évoluer et en tenir compte dans les plans… C’est la meilleure façon de ne rien regretter», avertit-il. 

Pour les personnes qui s’inquiètent de la montée des prix des matériaux et préfèrent hâter la construction de leur nouvelle maison tout de suite après l’obtention des plans, il les met en garde. «On sauve rarement de l’argent à vouloir aller trop vite. Devoir refaire des plans, modifier une construction en cours de route ou simplement regretter son choix, ça peut être très coûteux!» 


3. Concevoir une maison écologique 

Si vous êtes prêts à réaliser une nouvelle construction, aussi bien s’assurer que celle-ci correspond aux normes les plus élevées en matière environnementale. En effet, il s’agit d’une belle occasion de penser aux aspects écoénergétiques de votre maison. 

En incluant des sources d’énergie renouvelable pour l’alimentation en eau ou en électricité, en prenant des portes et fenêtres haute performance ou en optant pour un revêtement extérieur écologique, vous sauverez à long terme en frais de service, de chauffage ou d’entretien. Si vous voulez un confort automatisé tout en maximisant votre économie, considérez investir dans un thermostat et des rideaux intelligents. Dans certains cas, vos choix soucieux de l’environnement peuvent même vous donner accès à des subventions pour les constructions vertes, aide financière ou avantages fiscaux. 

C’est d’ailleurs gagnant-gagnant, car, du même coup, vous donnerez un coup de pouce à la planète et à votre portefeuille! 


4. Choisir son entrepreneur en construction neuve 

Après l’achat du terrain et la conception des plans, l’élément le plus important pour la construction d’une nouvelle maison est évidemment le choix de l’entrepreneur. 

Selon Yves Carignan, la clé du succès d’un projet de construction de maison réside dans la communication entre le client et l’entrepreneur. « Un bon entrepreneur sera votre allié du début à la fin de votre projet de construction, en vous conseillant sur tous les aspects de sa réalisation », explique-t-il. «Il devra vous mettre en confiance, savoir répondre clairement et promptement à toutes vos questions, sera en mesure de vous fournir une soumission détaillée qui explique les étapes de réalisation, l’échéancier et le budget du projet et offrira un excellent service après-vente appuyé par des références d’anciens clients.» 


Vérification de l’entrepreneur 

Ne vous laissez pas charmer par une soumission trop basse, puisque des frais supplémentaires pourraient alors venir s’ajouter en cours de route. À l’inverse, une facture trop salée pourrait vouloir dire que les prix ont été gonflés. Pour avoir une idée du juste prix, n’hésitez pas à demander des soumissions à plusieurs entrepreneurs et à les rencontrer pour leur poser des questions sur le projet. 

La construction d’une nouvelle maison avec un entrepreneur général qui veille à la réalisation du projet requiert que celui-ci ait l’expérience, les compétences, les connaissances, la main-d’œuvre, l’expertise, les assurances et les licences nécessaires. 

Pour vous assurer de faire le bon choix, RénoAssistance a mis en place un processus de vérification en 53 points, le plus complet de l’industrie. 

En faisant appel à nos services et en faisant affaire avec l’un de nos Entrepreneurs Vérifiés, vous bénéficiez aussi de l’aide de l’un de nos Conseillers experts en rénovation qui vous épaulera dans votre projet et vous aidera à faire les bons choix. 


Plan de garantie 

Dans les critères incontournables, votre entrepreneur doit disposer de la licence 1.1.1 en bâtiment résidentiel neuf visé par un plan de garantie. Une maison unifamiliale isolée, jumelée ou en rangée, sont, entre autres, tous des types de bâtiments visés par le plan de garantie. 

Un plan de garantie est essentiel pour une nouvelle construction et exigé au Québec depuis 1999. Il permet d’offrir l’assurance à l’acheteur d’une propriété neuve que le constructeur s’engage à respecter ses obligations contractuelles, notamment les acomptes et la garantie contre les défauts de construction. 


5. Signer le contrat préliminaire 

Si vous achetez une maison qui vient avec un terrain, via un entrepreneur ou un promoteur immobilier, il est important et obligatoire de procéder à la signature d’un contrat préliminaire.  


Contrat d’achat résidentiel 

D’après ce contrat, vous vous engagez à acheter du vendeur (l’entrepreneur responsable de la construction) la maison qui sera construite selon les critères spécifiés. Ce document est crucial puisqu’il protège les deux parties en cas de litige. 

Comme il n’existe pas de contrat préliminaire standard selon la loi, assurez-vous d’inclure tous les éléments nécessaires. Outre le prix de vente, le contrat inclut les coordonnées des deux parties, les modalités de paiement, les obligations et responsabilités de chacun. Des spécifications quant au travail à accomplir sont aussi indiquées. Le contrat préliminaire prévoit une date de livraison et le transfert du titre de propriété. Le tout doit évidemment être dûment signé. 

Suite à la signature du contrat, l’acheteur dispose d’un droit de dédit de 10 jours pour s’en désister, moyennant quoi il peut être sommé de verser 0,5% du prix de vente au vendeur comme indemnité. 


Contrat de construction 

Si vous êtes déjà propriétaire du terrain, il faudra alors signer un contrat d’entreprise avec l’entrepreneur qui construira votre nouvelle demeure. Celui-ci est similaire au contrat standard de rénovation. Dans ce contrat, tout doit être inscrit: les spécificités de l’immeuble, la façon dont les débris seront nettoyés et les méthodes de paiement. Évidemment, nos Conseillers seront là pour vous aider à démystifier les nuances de ce type de contrat si vous décidez de prendre la soumission d’un entrepreneur de RénoAssistance.  


6. Obtenir un permis de construction 

Si certains entrepreneurs se chargent comme mandataires de l’obtention d’un permis de construction, ce n’est pas toujours le cas. L’obtention d’un permis n’est pas complexe en soi, il suffit de passer par sa municipalité, de remplir les documents requis et de fournir les preuves justificatives nécessaires. 

Lors de cette demande, vous devrez donner l’adresse de l’emplacement des travaux ou le numéro de lot du terrain, expliquer les usages projetés du bâtiment, fournir une évaluation du prix des travaux pour payer le montant fixé au règlement annuel sur les tarifs de votre municipalité et produire les plans de construction. En effet, le prix du permis de construction variera en fonction du coût estimé des travaux. 

Selon la nature du projet, d’autres plans et autorisations peuvent être nécessaires pour permettre par exemple la coupe d’arbres, l’obtention de certaines dérogations, la réalisation de travaux d’excavation, etc. 

Le temps de délivrance du permis peut varier en fonction de la nature et de la complexité du projet. Il faut donc vous assurer de fournir toutes les pièces justificatives requises afin d’éviter inutilement les délais supplémentaires. 


7. Faire une inspection avant de déménager 

Lors de la construction de votre maison, vous avez le droit à tout moment de venir sur le chantier comme prévu par la loi. Ainsi, vous pouvez inspecter l’état d’avancement des travaux, vérifier la qualité des matériaux et du travail réalisé, ainsi que demander à voir l’état des dépenses. 

Par contre, bien que cela soit autorisé, veillez à ne pas nuire au déroulement des travaux en étant dans le chemin de votre entrepreneur. En établissant dès le départ une relation de confiance avec une personne à qui vous vous sentez à l’aise de déléguer la réalisation de votre rêve, vous ne ressentirez pas le besoin de venir épier ses moindres faits et gestes. 


Visiter le chantier aux meilleurs moments 

Les meilleurs moments pour visiter le chantier sont après la complétion de travaux majeurs et pour vérifier la finition. 

En effet, suite aux étapes importantes de la construction, il est pertinent de venir constater la qualité de ce qui a été réalisé afin d’éviter les surprises ou changements tardifs qui pourraient être plus coûteux. 

De la même façon, une visite s’impose après la finition pour pouvoir s’assurer que le tout correspond à vos attentes avant d’entreprendre la phase de décoration et d’aménagement de l’espace. 


8. Prévoir les coûts supplémentaires à la construction 


Le budget de construction d’une nouvelle maison doit toujours comporter un 20% de contingence en cas d’imprévus. 

En plus de ce montant de côté, de l’argent doit être budgété pour raccorder la maison aux réseaux publics de services ou construire les installations dans le cas échéant.  

Cela dépend du lieu où vous faites votre construction neuve, mais le raccord aux services suivants devra peut-être être payé de votre proche: 

  • Raccord à l’aqueduc et au service d’égouts 

  • Réseau d’Hydro-Québec 

  • Services de télécommunications 

  • Poubelle, recyclage et composte 

Vous devriez prévoir ces dépenses dans votre budget total, pour un montant qui oscille entre 2 000$ et 10 000$. Si la municipalité n’offre pas les services, vous pouvez devoir faire creuser un puits ou installer une fosse septique à vos frais. 

De plus, le nivellement du terrain (à raison de 3$ à 10$ du pied carré), le nivellement du trottoir et l’aménagement d’une entrée asphaltée pour la voiture sont aussi des coûts qui peuvent s’ajouter à une nouvelle construction. 

Aussi, lorsque l’entrepreneur n’est pas habitué à faire l’aménagement paysager, il peut être nécessaire de faire affaire avec un spécialiste qui s’occupera de verdir le terrain et de compléter la vision extérieure de votre nouvelle propriété. 


9. Attendre la fin des travaux avant d’emménager 

Bien qu’il puisse être tentant d’emménager le plus rapidement possible dans sa nouvelle maison, il est plus sage d’attendre la fin des travaux avant d’emménager. Ainsi, vous ne gênez pas les travaux des entrepreneurs déjà sur place et vous évitez le stress en plus des inconvénients de vivre pour un moment dans un chantier. 

Il vaut parfois mieux troquer un mois de plus dans son ancienne résidence pour arriver dans sa nouvelle demeure avec un sous-sol fini, une finition non bâclée et une cour aménagée. 


10. Faire l’aménagement et la décoration 

Bien que la construction d’une nouvelle maison puisse parfois être une aventure éprouvante, le jeu en vaut la chandelle pour pouvoir choisir chacun des détails de votre nouveau chez soi sans avoir à faire de compromis sur votre vision. 

Dès les étapes d’idéation du projet, vous pouvez choisir les matériaux et gadgets qui permettront à votre cuisine de faire l’envie de tous; de transformer votre salle de bain en oasis de sérénité avec vos choix de tuiles et de finition; de faire de votre sous-sol un refuge douillet où il fait bon se prélasser; d’instiller de les tendances maisons sur tous les murs, planchers, plafonds et accessoires! 

Après toutes les étapes de planification et de construction, le moment où vous décorez permet de transformer votre maison en chez-vous, d’apporter la dernière touche à cette vision de votre espace rêvé. 


Du rêve à la réalité 

En vous posant les bonnes questions et en vous entourant d’experts qualifiés, vous pouvez concrétiser votre projet de nouvelle construction avec succès. Vous aurez alors la résidence de vos rêves, parfaitement adaptée à vos besoins, entièrement personnalisée, dont vous pourrez pleinement profiter. Et une fois votre rêve devenu réalité, n’oubliez surtout pas de l’assurer! 


Source : RenoAssistance


Choisir la meilleure thermopompe adaptée à ses besoins peut être difficile. Les thermopompes sont souvent vendues trop chères, mal installées ou placées à des endroits où elles peuvent constituer une nuisance sonore. Apprenez-en plus avec nous...


Comment fonctionnent les thermopompes ?

La thermopompe fonctionne sur un autre principe que les autres systèmes de chauffage domestique, en ce sens qu'elle ne produit pas de chaleur comme le ferait une fournaise, une chaudière, un poêle, un four ou même un grille-pain ou un sèche-cheveux ; au contraire, elle recueille la chaleur d'un espace et la transfère à un autre.


La thermopompe fonctionne sur le même principe que le réfrigérateur. Votre réfrigérateur ne fabrique pas de froid, on dit plutôt qu'il condense ou capte la chaleur se trouvant à l'intérieur du réfrigérateur et, à l'aide de gaz réfrigérants qui rayonnent la chaleur à travers des serpentins, il transfère et libère cette chaleur par l'arrière.

Techniquement, les thermopompes marchent de la même manière. Pour schématiser, les thermopompes font circuler le réfrigérant à travers des cycles d'évaporation et de condensation, et le compresseur, un dispositif mécanique, pompe le réfrigérant à travers deux serpentins qui échangent de la chaleur.

L'un des serpentins évapore le réfrigérant dans un circuit fermé à basse pression qui absorbe ensuite la chaleur de l'extérieur, car il est alors plus froid que l'extérieur. L'autre serpentin condense le réfrigérant à haute pression, ce qui le réchauffe, et cette chaleur est distribuée par des ventilateurs dans le bâtiment. Pour une explication plus approfondie sur les coefficients de performance et les thermopompes basse température, avec des diagrammes, etc., voir ici pour apprendre comment fonctionnent les thermopompes.


Qu'est-ce qu'un réfrigérant ? 

Un réfrigérant est un composé chimique dont la température de congélation est très basse et qui, lorsqu'il est sous forme gazeuse ou liquide, peut être utilisé pour transporter la chaleur. Pensez encore à votre réfrigérateur : la chaleur est condensée et capturée dans le réfrigérant afin d'être transférée et libérée lorsque la chaleur rayonne à partir des bobines situées à l'arrière de votre réfrigérateur.

Les réfrigérants sont également utilisés pour transférer la chaleur par l'intermédiaire des climatiseurs, et un déshumidificateur utilise des réfrigérants pour refroidir les serpentins afin que l'air humide s'y condense pour en extraire l'humidité. C'est effectivement ce qui se produit avec vos fenêtres en hiver, lorsque l'air chaud et humide se condense sur le verre froid pour laisser des gouttelettes d'eau.


Quels sont les différents types de thermopompes ?


Les technologies des thermopompes peuvent être utilisées pour transférer la chaleur entre l'air et l'eau, et dans de nombreuses combinaisons.

  • Une thermopompe à air (pompe à chaleur air-air) transfère la chaleur entre l'air extérieur et l'air intérieur de la maison. 

  • Une thermopompe géothermique (également appelée géothermie ou thermopompe eau-eau) transfère la chaleur entre le sol et votre maison. Voir ici pour savoir comment fonctionne le chauffage géothermique.

  • Un chauffe-eau à thermopompe (pompe à chaleur air-eau) aspire l'air chaud de votre maison et le transforme en eau chaude ; il rejette ensuite de l'air froid après avoir transféré une grande partie de la chaleur de l'air à l'eau. Il existe également des chauffe-eau à thermopompe dotés de compresseurs extérieurs qui présentent des efficacités et des avantages supplémentaires. Regardez notre vidéo sur les thermopompes ici pour apprendre comment ils peuvent être utilisés en conjonction avec une thermopompe mini-split pour améliorer l'efficacité.

Pourquoi les thermopompes sont-elles plus efficaces ?

Le processus de condensation et de déplacement de la chaleur est plus efficace que la production de chaleur. La chaleur par résistance électrique a un COP (coefficient de performance) de 1, ce qui signifie que pour 1 watt d'énergie fournie, vous obtiendrez 1 watt de chaleur. En dehors de pertes très mineures, cela équivaut à un rendement d'environ 100 %, puisque toute l'énergie consommée est convertie en chaleur. Toutefois, il ne s'agit que du rapport à l'intérieur de votre maison. Il existe ce que l'on appelle des pertes en ligne, c'est-à-dire de l'énergie perdue lors du transport de l'électricité de la source (centrale électrique) à votre domicile.

La combustion des combustibles fossiles, une fois qu'ils sont arrivés dans votre maison, a un rendement inférieur à 100 %, car toute l'énergie disponible ne sera pas convertie en chaleur. Une partie est expulsée par la cheminée en tant que perte de chaleur, et les systèmes qui ne sont pas aussi propres émettent des particules fines et des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. 


Les thermopompes ont un COP d'environ 3, ce qui signifie que l'énergie consommée par les pompes et ventilateurs lors du déplacement des réfrigérants et de l'air peut permettre de produire 3 fois plus de chaleur.

Étant donné que la quantité d'énergie thermique produite au cours de ce processus est 3 fois supérieure à la quantité d'énergie électrique consommée pendant le processus de transfert de chaleur, le taux d'efficacité des thermopompes est beaucoup plus élevé que celui des autres sources de chaleur. Une thermopompe efficace fonctionnant dans des conditions optimales a un rendement d'environ 300 %.

Cela dépend toutefois de la température de la source. Plus la température de la source est basse, moins il y a de chaleur à exploiter, mais la machine a toujours les mêmes coûts de fonctionnement. Ainsi, une thermopompe atteint un point où le COP chute au point de ne plus permettre d'économiser beaucoup d'énergie par rapport à d'autres sources de chaleur.

Pour revenir au point concernant à la limite de basse température, il est important de tenir compte du climat dans lequel vous vivez lorsque vous choisissez une thermopompe. Investir dans une thermopompe qui ne vous offre que peu ou pas d'avantages la plupart du temps n'est pas très rentable. Par conséquent, la limite de basse température réelle est vraiment la première chose à considérer pour qu'il vaille la peine d'investir dans une thermopompe, car elle doit être compatible avec votre climat. Ainsi, au Québec, les thermopompes basse température sont à privilégier.


Qu'est-ce qu'une thermopompe mini-split ?  

Une thermopompe mini-split sans conduit, également appelée simplement mini-split ou thermopompe simple-zone, est une unité à tête unique installée sur le mur intérieur qui est reliée à un compresseur extérieur (remarque: ils peuvent être jumelés, voir ci-dessous). 

Aucun air ne passe entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment, la tête du ventilateur aspire l'air de la maison qui passe ensuite dans un serpentin contenant le réfrigérant chauffé, pour ensuite souffler l'air chauffé (ou refroidi) directement dans la pièce.

Ce système est appelé « sans conduit » parce qu'il ne conditionne l'air que dans une seule pièce au lieu de l'envoyer dans différentes pièces, à l'aide de conduits, comme le ferait une unité centrale. Cela en fait une excellente option comme chauffage ou refroidissement supplémentaire pour les pièces à forte utilisation ou les extensions qui ne sont pas reliées au système central de la maison.

Une thermopompe mini-split se distingue également par la taille du compresseur, qui est environ deux fois plus petit que celui d'un système de thermopompe centrale. Voir ici pour en savoir plus sur les thermopompes mini-split.


Peut-on installer des thermopompes mini-split avec plusieurs têtes ? Et une minisplit avec des conduits ?

Il existe un compromis entre une thermopompe mini-split et un système de chauffage domestique central par thermopompe. Si vous achetez une thermopompe d'une capacité suffisante, vous pouvez la faire installer avec deux unités intérieures de chauffage. Les mini thermopompes split sont souvent utilisées comme chauffage d'appoint pour les agrandissements ou les espaces communs afin de réduire le coût du chauffage, mais il est possible de fournir un chauffage et un refroidissement supplémentaires à plus d'un espace : avec les thermopompes multi-splits.

Par exemple, de nombreuses maisons, en particulier celles construites sur une dalle au lieu d'un sous-sol, sont équipées d'un chauffage par le sol au rez-de-chaussée, demandant ainsi un système de chauffage supplémentaire dans les pièces du deuxième étage uniquement. Si ces pièces ne sont pas trop grandes, une solution serait d'acheter une thermopompe dimensionnée pour gérer plus d'une tête. Vous pouvez trouver un minisplit qui chauffera jusqu'à trois espaces différents.

Une autre alternative serait d'installer une minisplit avec conduits, qui peuvent être bien adaptées pour un seul étage, par exemple. Ce type de système peut être même plus efficace que les multi-splits ! Si vous êtes dans ce cas, demandez une comparaison à votre professionnel CVAC.


Source et dissipateur des thermopompes: les thermopompes comme climatiseurs

La source de la thermopompe est l'endroit d'où provient l'énergie, et le dissipateur est l'endroit où l'énergie thermique est déposée. Lorsque l'énergie est extraite de la source, la température baisse, et lorsqu'elle est ajoutée au dissipateur de chaleur, la température du dissipateur augmente. Pour plus de clarté, le dissipateur est votre maison en hiver, et la source est votre maison en été.

Dans la plupart des climats nordiques, le dissipateur et la source de la thermopompe changent selon les saisons, car vous transférez la chaleur dans la maison en hiver et hors de la maison en été. C'est pourquoi une thermopompe mini-split est une excellente source de chauffage et de refroidissement pour les petits espaces et les annexes. Au-delà de l'efficacité accrue, une seule machine permet à la fois de chauffer et de rafraîchir. 

Dans le cas des systèmes de thermopompes géothermiques utilisés pour le refroidissement, le sol est le dissipateur de chaleur tout l'été, car vous y déposez la chaleur indésirable de la maison. L'avantage supplémentaire est une efficacité accrue en hiver, car le sol a été réchauffé tout l'été lorsque la thermopompe est en mode refroidissement. 


Systèmes de chauffage et de refroidissement domestiques à thermopompe centralisée

Alors qu'un mini-split chauffe et refroidit directement dans un espace à partir d'une tête sans conduit, une thermopompe centralisée distribue la chaleur et l'air frais dans une maison comme le ferait une fournaise à air pulsé, mais de manière plus efficace.

Les thermopompes eau-air et air-air sont compatibles avec les systèmes à air pulsé. Vous pouvez donc exploiter la chaleur du sol grâce à des systèmes de chauffage géothermique pour chauffer votre maison, mais vous pouvez aussi utiliser la chaleur de l'air extérieur, un système moins efficace mais beaucoup moins cher à installer. 


À quelle température une thermopompe à air s'arrête-t-elle de fonctionner ?

Lorsque la température de l'air extérieur atteint la température de fonctionnement la plus basse d'une thermopompe, celle-ci s'arrête. Ainsi, même les meilleures thermopompes du marché, qui peuvent fonctionner jusqu'à -27 °C, ne peuvent fournir leur meilleur niveau de performance en-dessous de leur température limite.

Ainsi, au Québec où le climat est froid à très froid, il est important et conseillé d'équiper les maisons classiques d'un système d'appoint électrique standard (comme des plinthes ou une fournaise électrique), car seules les très bonnes thermopompes, parfaitement dimensionnées, pourraient fonctionner en tout temps... Citons toutefois le cas des maisons passives, dont la demande en énergie pour le chauffage de l'espace est extrêmement limité, qui pourraient rèellement se passer d'une option B.


Quelle bonne source de chaleur d'appoint pour aller avec une thermopompe ?


Si une thermopompe peut répondre à la quasi-totalité des besoins en chauffage, il est tout de même très indiqué d'avoir un système d'appoint. Vous pouvez même être tenu de le faire par les autorités locales responsables en matière de construction. Le choix du meilleur système de chauffage d'appoint à associer à une thermopompe dépend de vos besoins, du climat et de l'accessibilité financière des autres systèmes.

Le système le plus facile et le moins cher à mettre en place sont les plinthes électriques, qui prendront le relais lors des périodes les plus froides.

Un autre élément à prendre en compte est d'avoir un système de secours qui fonctionnera en cas de panne de courant. Les phénomènes météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques sont de plus en plus fréquents, de sorte que la capacité de garder les maisons chaudes en l'absence d'électricité est un excellent moyen de prévoir les conditions futures.

Dans les zones rurales particulièrement, un poêle à bois efficace est sans aucun doute une option qui vous offrira une sécurité de chauffage en l'absence d'électricité, car il fonctionnera toujours tant que vous aurez du bois et une allumette.

Une autre option est le poêle à granulés ; il faut simplement penser qu'il est équipé d'une trémie qui nécessite souvent de l'électricité pour alimenter la chambre de combustion en granulés. Pour parer à cet enjeu, il existe deux solutions : vous pouvez installer un petit panneau solaire dédié au poêle à granulés, avec éventuellement une batterie de secours. Sinon, choisissez un poêle à granulés hors réseau qui n'ont pas besoin d'électricité pour fonctionner.


Remplacement d'une chaudière à gaz par une thermopompe électrique

Le remplacement d'une chaudière à gaz par une thermopompe électrique devrait vous permettre de réduire considérablement vos factures mensuelles et d'abandonner les combustibles fossiles comme source de chauffage. Le chauffage au gaz est déjà éliminé par les autorités en Europe et dans certaines villes d'Amérique du Nord. Il est judicieux de prévoir aussi cette transition si vous vous chauffez au gaz. Pour en savoir plus sur les enjeux environnementaux et sur la santé de l'utilisation du gaz pour le chauffage, consultez notre guide.


Même dans les régions où les tarifs d'électricité sont élevés, les dépenses en énergie ne sont pas un problème majeur si l'on considère les basses températures auxquelles les thermopompes modernes peuvent fonctionner. Dans la plupart des climats, il y aura très peu de jours où la thermopompe n'atteindra pas sa performance optimale (et qu'elle fonctionnera comme un système électrique standard), pendant lesquels vous devrez probablement faire fonctionner le système de chauffage d'appoint. Par conséquent, les économies globales réalisées font de la thermopompe un moyen beaucoup plus abordable et écologique de chauffer votre maison.


Quelles sont les meilleures thermopompes géothermiques ?

Plusieurs utilisateurs de thermopompes géothermiques se sont adressés à nous, chez Écohabitation, en déconseillant personnellement ce système de chauffage, sur la base de leur expérience, citant le coût d'achat, la complexité et les dépenses pour trouver et réparer les fuites, les systèmes à boucle forée nécessitant 2 puits pour empêcher le refroidissement et la baisse de performance, le nombre d'installateurs qui mettent la clé sous la porte pour éviter les paiements au titre de la garantie et laissent les propriétaires en panne... 

Maintenant, cela ne veut pas dire que toutes les systèmes de chauffages géothermiques sont une mauvaise idée, mais soyez très prudent lorsque vous choisissez une entreprise d'installation et fourniture de thermopompes géothermiques, en vérifiant depuis combien de temps ils sont en activité, les avis en ligne (les pires comme les meilleurs, parce que si tous les meilleurs restent laconiques et que les pires sont très détaillés, il serait avisé de faire une vérification plus approfondie...).

Vérifiez également les petits textes de la garantie: quelle est la durée de la garantie de la boucle souterraine, et pas seulement de la thermopompe elle-même... Les gagnants du concours ENERGY STAR 2022 - Thermopompes géothermiques sont un bon point de départ si vous décidez d'opter pour cette solution... Dans cet article, nous nous concentrons sur les thermopompes à air, car nous avons constaté qu'elles sont globalement plus sûres pour un chauffage et une climatisation fiables et efficaces, et probablement plus abordables dans bien des cas. Si vous avez besoin d'être convaincu, faites la recherche en ligne « problèmes de thermopompes géothermiques » en ligne... Nous avons trouvé environ 6 millions de réponses pour cette recherche, ce qui est assez élevé !


La différence entre une thermopompe eau/eau et une thermopompe eau/air.

Une thermopompe eau-eau est compatible avec les systèmes de chauffage utilisant le liquide comme conducteur, tels que les planchers radiants ou les radiateurs hydroniques. Le chauffage par rayonnement, comme les planchers chauffants, peut être un système de distribution de chaleur très confortable et efficace pour les maisons, comparé aux systèmes à air pulsé.


Il peut rapidement devenir encore plus attrayant lorsqu'il est associé à une thermopompe eau-eau. Toutefois, le chauffage géothermique a un coût d'installation initial très élevé, de sorte que sa rentabilité ne peut être déterminée qu'au cas par cas. 

Il est également intéressant d'envisager une thermopompe air-eau qui chauffe un sol radiant, soit un sol radiant à eau, soit un sol radiant à air.

Dans le cas de grands bâtiments (et/ou d'un plan d'eau facilement accessible comme source de chaleur), il peut être intéressant d'investir dans une thermopompe eau-eau. Mais cela devient moins intéressant financièrement pour les petites maisons, car vous pouvez souvent réaliser les mêmes économies d'énergie en investissant dans l'isolation plutôt que dans des systèmes mécaniques.


Combien coûtent les thermopompes mini-split ?

Le prix d'une thermopompe mini-split varie en fonction de sa qualité. Il faut tenir compte de la garantie, de la température minimale de fonctionnement à haute performance et de toutes les caractéristiques et commandes dont elle dispose.

Vous pouvez obtenir une thermopompe de qualité inférieure pour moins de 2 500 $, mais dans ce cas, il faut être prudent quant à la performance réelle, les enjeux concernant l'entretien et la durabilité. Vous en aurez peu pour votre argent. Souvent, une thermopompe moins chère aura un plafond de température effectif plus chaud, de sorte que vous en tirerez moins de bénéfices à mesure que la température baisse.

Une unité de meilleure qualité avec une plage de température fonctionnelle plus utile coûtera plus cher, entre 4 000 et 5 000 dollars, mais payer pour cette efficacité supplémentaire pourrait bien vous permettre de réaliser des économies bien plus importantes à long terme. Si vous voyez une offre de thermopompe qui semble trop belle pour être vraie, d'après notre expérience, elle l'est probablement. Assurez-vous de bien vous informer sur les modèles choisis pour payer le juste prix et éviter les arnaques des vendeurs de thermopompes malhonnêtes.


Comme c'est souvent le cas, acheter le produit le moins cher peut s'avérer être une mauvaise opération à long terme lorsque les performances, l'entretien et la durée de vie entrent en jeu. Les thermopompes ne font pas exception, d'autant plus qu'elles sont devenues très populaires pour réduire la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Les marques de fabricants de thermopompes les plus importantes et les plus réputées sont généralement plus soucieuses de leur réputation, de sorte qu'elles sont susceptibles d'avoir des processus de fabrication industrielle plus respectueux de l'environnement : de matériaux de meilleure qualité, des peintures plus sûres, des réfrigérants à faible impact, une énergie utilisée dans la fabrication provenant de source plus durable, une meilleure gestion des déchets et le recyclage. Nous pensons donc qu'il vaut la peine de payer pour obtenir un meilleur appareil d'une marque connue.


uelles sont les subventions au Québec pour l'installation d'une thermopompe ?

L'engouement pour les meilleures thermopompes s'explique entre autre par les nombreuses subventions pour passer d'un chauffage à combustible fossile à un chauffage électrique.

Vous pouvez recevoir une aide financière dans le cadre des programmes Rénoclimat, Novoclimat Habitations et Novoclimat Petits immeubles à logements multiples lorsque vous installez une thermopompe admissible. Le gouvernement fédéral offre aussi une subvention pour la conversion d'un chauffage au mazout pour une thermopompe qui peut aller jusqu'à 5 000$. Cette mesure pourra être combinée avec d'autres programmes déjà existants comme ceux d'Hydro-Québec

Hydro-Québec subventionne l'achat et l'installation d'une thermopompe avec la nouvelle aide financière LogisVert qui encourage l'achat d'appareils écoénergétiques. Les montants peuvent s'élever jusqu'à 6720$ si toutes les conditions sont remplies.

Si vous envisagez d'installer une thermopompe pour des raisons d'efficacité et pour réduire les coûts de chauffage et de refroidissement, assurez-vous de lire notre guide sur les mesures les plus efficaces à prendre pour réduire la quantité d'énergie utilisée par votre maison.

 Les avantages et les inconvénients des thermopompes

Choisir une thermopompe plutôt qu'un autre système de chauffage présente plus d'avantages que d'inconvénients. Voici les avantages et les inconvénients :


Les avantages des thermopompes efficaces sont :

  • Des coûts de fonctionnement plus faibles. Puisqu'elles chauffent plus efficacement, vous économiserez de l'argent sur vos factures mensuelles d'énergie...

  • La réduction des émissions de carbone, mais seulement si la thermopompe est correctement dimensionnée et utilisée de manière optimale. Pourquoi ? Car à cause des gaz è effet de serre (GES) contenus dans les fluides frigorigènes une thermopompe mal utilisée émettra plus de GES sur son cycle de vie que des plinthes...

  • Moins d'entretien. Les thermopompes ne nécessitent généralement pas autant d'entretien que les systèmes de chauffage à combustion.

  • Sécurité. Aucun combustible fossile n'est brûlé dans votre maison.

  • Les thermopompes peuvent aussi rafraichir les habitations, ce qui évite d'avoir recours à un système de climatisation secondaire.


Les inconvénients des thermopompes sont les suivants :

  • Une thermopompe de qualité et de haute performance peut avoir des coûts d'achat et d'installation initiaux plus élevés.

  • Efficacité réduite ou perte totale d'efficacité pendant les périodes de températures très, (très) froides.

  • Les fluides frigorigènes qui sont à la base du fonctionnement d'une thermopompe émettent des missions de GES conséquentes...

Quelle est la durée de vie des thermopompes ?

Si une thermopompe est révisée régulièrement et bien entretenue, vous pouvez espérer en tirer de 10 à 20 ans environ avant de devoir la remplacer. Le fonctionnement normal use progressivement une thermopompe, donc plus la demande est modérée, plus la machine sera susceptible de durer. C'est pourquoi le fait de dimensionner correctement le système pour l'espace que vous souhaitez conditionner aura un impact sur sa durée de vie.


Comment dimensionner une thermopompe ?

La taille des thermopompes est définie par leur capacité, définie par la puissance du chauffage à fournir. Cette valeur peut être exprimée en kW, ou bien en Btu/hr (souvent exprimés en tonnes, dans le langage commun). Certains utilisent la règle du pouce pour dimensionner les thermopompes (un modèle classique ayant une capacité comprise entre 1,5 et 5 tonnes, la règle empirique pour une maison nord-américaine moyenne serait de prendre une unité fournissant environ 1 tonne par 400 pieds carrés), mais nous ne recommandons pas cette méthode.

Lorsqu'il s'agit de choisir la thermopompe qui convient le mieux à votre maison, il faut tenir compte de quelques variables importantes autres que la taille de la maison, comme par exemple :


  • le degré d'isolation et d'étanchéité de votre maison. Une maison mal isolée et qui fuit perdra de la chaleur beaucoup plus rapidement qu'une maison bien isolée et étanche à l'air (voilà pourquoi il est préférable d'isoler et rendre plus étanche votre maison avant d'installer une thermopompe). Aussi, le climat dans lequel vous vivez est important, car la demande de chaleur pour une maison sera beaucoup plus importante dans les régions nordiques très froides ;

  • l'importance de la dépendance à l'égard de l'appareil a également son importance. Si vous souhaitez simplement compléter le chauffage ou la climatisation et économiser un peu d'argent sur les factures d'une chaudière ou d'une autre source, les enjeux ne sont pas aussi élevés que si l'appareil était la seule source de chaleur.


Pourquoi le dimensionnement de la thermopompe est si important ?

Le choix de la bonne taille de thermopompe pour un espace donné aura une incidence sur son efficacité. Si une unité est trop petite, elle risque de fonctionner en permanence, ce qui met la machine à rude épreuve et peut réduire sa durée de vie. Si une thermopompe est trop grande, elle démarrera et s'arrêtera plus fréquemment, ce qui est moins efficace (voir ci-dessous).


Il faut avoir conscience que, même si un professionnel du chauffage et de la climatisation doit en principe vous conseiller sur le dimensionnement de votre système CVAC de manière objective, il ne faut pas exclure le fait que vous puissiez être influencé à choisir une taille supérieure, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les installateurs veulent éviter de sous-estimer la demande de chaleur de votre habitation, ainsi ils doivent s'assurer que l'unité sélectionnée produise assez de chaleur... Parfois au risque de sur-dimensionner le système. Deuxièmement, comme le prix des appareils est généralement majoré, un appareil plus puissant représente souvent un plus grand bénéfice...

Ainsi, logiquement, il est plus facile et plus rentable de vendre un appareil plus puissant qui fonctionnera moins bien que de risquer un rappel. Un conseil : assurez-vous que votre professionnel du chauffage, de la ventilation et de la climatisation vous pose des questions sur votre consommation d'énergie actuelle, le niveau d'isolation de votre maison et votre degré de confort.


Pourquoi les thermopompes surdimensionnées sont-elles moins efficaces ?

Une thermopompe surdimensionnée par rapport à l'espace qu'elle doit conditionner soufflera une tonne d'air chaud ou froid en peu de temps, puis elle s'arrêtera. La période de fonctionnement la moins efficace, et cela s'applique à une multitude de systèmes mécaniques différents, est celle du démarrage.


La plupart des machines fonctionnent le mieux et le plus efficacement lorsqu'elles sont en marche plutôt qu'au démarrage, il est donc préférable qu'elles fonctionnent plus longtemps et moins souvent.

Pensez-y comme dans votre voiture qui roule sur la route : vous consommez plus d'essence en accélérant qu'en maintenant une vitesse de croisière constante. Si vous avez un moteur V8 et que vous passez d'un feu rouge à l'autre, vous devrez continuellement accélérer et freiner, ce qui vous fera consommer plus d'essence et usera vos freins plus rapidement. En revanche, si vous roulez dans une voiture à 4 cylindres à la vitesse appropriée, vous passerez aux feux verts, n'utiliserez pas vos freins et consommerez beaucoup moins d'essence. Les thermopompes sont un peu comme ça. Et il est moins cher d'acheter une petite thermopompe (et une voiture) qu'une grosse.

En outre, une thermopompe correctement dimensionnée fonctionnera plus silencieusement. Les thermopompes sans conduit fonctionnent généralement entre 17 et 26 décibels. Les thermopompes standard à conduits de 2 à 5 tonnes fonctionnent en moyenne à 40-60 décibels.

Avant de choisir un système, consultez la règlementation municipale, qui peut prescrire des niveaux maximum. Par exemple, la Ville de Québec permet des niveaux sonores pour les climatiseurs et thermopompes jusqu'à 50 décibels la nuit, 55 décibels le soir et 60 décibels le jour.


Ce qu'il faut rechercher lors de l'achat d'une thermopompe

Pour choisir la meilleure thermopompe, il faut d'abord en choisir une dont la plage de température de fonctionnement est suffisamment basse pour le climat québécois. Voyez quelles caractéristiques sont disponibles dans les thermopompes, et ce, tant au niveau de la durabilité que de la fonction.

Consultez la revue des thermopompes ci-dessous pour vous faire une idée des différentes caractéristiques de durabilité que certaines marques offrent par rapport à d'autres. Certaines thermopompes intelligentes sont même équipées de capteurs de chaleur qui détectent la position des occupants dans une pièce et dirigent davantage de chaleur ou de froid dans cette direction.


Quel est le coefficient d'efficacité énergétique SEER des thermopompes et des climatiseurs ?

Le SEER est une mesure de l'efficacité de la capacité de refroidissement des climatiseurs et des thermopompes. Ca ratio est calculé en divisant la puissance frigorifique produite pendant une saison de refroidissement typique par l'énergie électrique consommée pendant la même période. Le SEER est un taux d'efficacité maximum, et plus le chiffre est élevé, mieux c'est.

En outre, l'indice SEER est aussi une bonne indication de la qualité. À titre indicatif, l'American Council for an Energy Efficient Economy recommande de choisir une thermopompe dont le SEER n'est pas inférieur à 15.


Quelle est la valeur HSPF des thermopompes ?

HSPF est l'abréviation de Heating Seasonal Performance Factor : le coefficient de performance saisonnière de chauffage, ou CPSC. C'est une mesure d'efficacité de chauffage pour l'évaluation des thermopompes, exprimé en BTU/Wh. Plus le coefficient est élevé, plus la thermopompe est efficace. Un coefficient HSPF plus élevé pour une thermopompe efficace se traduit par une consommation d'énergie moindre pendant le fonctionnement, des économies d'énergie accrues et des factures moins élevées pour les propriétaires pendant la durée de vie du système.

Ainsi, outre le fait de choisir systematiquement pour un modèle ENERGY STARMD, nous conseillons d'opter pour un modèle ayant un COP à basse température, ainsi qu'une puissance de chauffage à basse température performants. Il est aussi utile de choisir un modèle ayant un CPSC de plus de 10 BTU/Wh. Une valeur CPSC de 13 et plus est considérée comme la valeur d'efficacité la plus élevée des thermopompes.


Quelle thermopompe choisir ?

Il est très difficile de connaître les performances des thermopompes à basse température. Pour aider les consommateurs dans leur choix, l'organisme à but non lucratif américain NEEP (Northeast Energy Efficiency Partnerships) a créé en 2015 un répertoire qui présente les modèles qui respectent des critères importants pour choisir le bon modèle: par exemple, toutes les thermpompes qui y figurent affichent une performance de 175 % à -15°C.

Ce répertoire vient compléter la liste des thermopompes à air sans conduits homologuées ENERGY STARMD, ainsi que les thermopompes centrales homologués ENERGY STARMD avec conduits.

Consultez aussi notre Répertoire de l'habitation durable pour trouver le distributeur québécois le plus proche de chez vous. 

De nombreux cas de vente de thermopompes sous pression de la part de vendeurs de porte à porte ont été rapportés au Québec. Ceux-ci promettent des économies fabuleuses avec l'achat d'une thermopompe mais chargent des montants exorbitants pour des produits vendus ailleurs à plus petit prix.



Source : EcoHabitation


bottom of page