C’est un peu magique : le VRC assure l’aération et préchauffe l’air de la maison grâce à une extraction de chaleur de l’air vicié qui est évacué. Pour le climat québécois, c’est une solution optimale et désormais obligatoire dans les maisons neuves.
Comment ça marche?
Un VRC possède deux réseaux de conduits. L’un permet l’extraction de l’air vicié de la maison vers l’extérieur, et l’autre achemine l’air neuf de l’extérieur vers l’intérieur de la maison. Ces deux conduits se croisent dans un boîtier, plus précisément dans un noyau d’échange de chaleur.
Que l’on soit en mode chauffage ou en mode climatisation, ce noyau d’échange de chaleur permet de réchauffer ou de refroidir l’air neuf. L’échangeur de chaleur est conçu afin que l’air provenant de l’intérieur ne contamine jamais l’air venant de l’extérieur. Seule la chaleur est échangée.
Des grilles sont posées aux sorties et aux entrées d’air situées à l’extérieur pour éviter que des feuilles, poils d’animaux et autre débris n’entrent dans les conduits. Pour ne pas que des particules plus fines n’entrent non plus dans le réseau, des filtres sont installés aux entrées d’air neuf et d’air vicié du VRC.
Un siphon est situé au bas du boîtier. Ce siphon évacue l’eau de condensation et empêche les remontées d’odeurs dans le VRC.
Finalement, un système de commandes installé dans la salle de séjour permet de contrôler à distance le taux de renouvellement d’air dans la maison.
L’air frais extérieur est aspiré vers l’intérieur en même temps que l’air intérieur vicié est expulsé en dehors de la maison. Surtout pour une question de santé, les quantités doivent être les mêmes pour éviter un déséquilibre au niveau de la pression. On installera par ailleurs la prise d’air frais et la bouche d’extraction de l’air vicié sur la même façade afin qu’elles soient soumises à la même pression due au vent.
Comment l’air est-il distribué à travers la maison?
Il existe deux méthodes de distribution et d’extraction de l’air:
Distribution par un système indépendant de conduits directs
Dans ce système de distribution, le VRC a son propre réseau de conduits. L’extraction de l’air vicié se fait à partir des pièces où l’on retrouve le plus d’humidité et de polluants, essentiellement la cuisine et la salle de bains. L’air neuf en provenance de l’extérieur est distribué dans les pièces où il y a moins «d’activités» comme les chambres, salon, salle à manger, etc.
Le réseau de distribution d’air du VRC partage le même réseau que celui du système de chauffage central. L’air en provenance de l’extérieur passe à travers le VRC puis par la fournaise avant d’être distribué dans toutes les pièces de la maison nécessitant le plus d’air neuf. L’air vicié est évacué par d’autres conduits et repasse par l’échangeur de chaleur avant d’être expulsé à l’extérieur. La distribution par conduits directs est préférable, car elle permet de mieux contrôler le taux de ventilation. De plus, il n’est pas nécessaire d’activer tout le système de chauffage à air pulsé lors des périodes de climatisation.
Les avantages
- Le principal avantage du VRC est son potentiel de récupération de chaleur et de réduction des coûts de chauffage. C’est pourquoi il est tant utilisé au Québec.
- Les résidents d’une maison possédant un VRC craindront moins de le mettre en marche en permanence l’hiver, sachant que de 60 à 80% de la chaleur sera récupérée. Un fonctionnement en continu augmentera l’efficacité de l’appareil et améliorera la qualité de l’air.
Les inconvénients
- Ce type d’appareil de ventilation est parmi les plus coûteux de ceux que l’on retrouve sur le marché.
- Tout comme la ventilation centrale sans récupération, un investissement de temps et d’argent est nécessaire pour un entretien et une installation adéquats. Des lacunes à ce niveau causeront un apport d’air contaminé. Les conséquences seront similaires s’il est mal utilisé.
- Si l’appareil est mal choisi et/ou mal installé, ce qui arrive trop fréquemment, le bruit généré incommodera les résidents. Renseignez-vous suffisamment, entre autres dans les pages suivantes, pour ne pas que ce soit le cas dans votre maison.
Combien ça coûte ?
Selon le nombre de pièces de la résidence et le niveau de performances souhaitées, l’achat et l’installation d’un VRC peuvent coûter entre 4000$ et 9000$. Une somme relativement élevée, mais qui permet de faire des économies considérables sur les factures d’électricité.
Ce qu’il faut retenir
Le ventilateur récupérateur de chaleur est définitivement le type de ventilation que nous recommandons dans les nouvelles habitations québécoises. Par contre, le choix, l’installation, l’utilisation et l’entretien de votre appareil ne doivent pas être pris à la légère. Lisez-les pages suivantes afin de maximiser son efficacité et de mieux respirer!
Source : Écohabitation
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