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Grâce à une double ossature et une isolation hautement performante, les murs extérieurs construits avec un système en truss (poutrelles) Larsen sont idéaux, autant pour les rénovations que pour les nouvelles constructions.


Pour une isolation maximale : les murs en truss (poutrelles) Larsen

Le mur avec poutrelles Larsen est un mur double-ossature léger, non structurel, qui permet une isolation plus performante. Ce mur, qui s’isole très bien à la cellulose, permet d’atteindre une grande valeur R… Mais sans les inconvénients généralement liés à une double isolation. Il s’agit non seulement d’un excellent système à mettre en place sur une maison neuve, mais il est aussi idéal pour des rénovations qui visent une meilleure efficacité énergétique.


Puisqu’une attention particulière est portée aux détails d’étanchéité à l’air, ce système est fort populaire dans les maisons visant la certification Passive House, celle-ci pouvant être extrêmement économe en énergie!


Conception des murs en Larsen Truss

La conception typique consiste en un mur de charpente standard, au code. Les 2x6 ou 2x4 sont remplis d’isolant, puis recouverts d’un panneau structural (contreplaqué ou OSB) et fixés au mur extérieur grâce à des poutrelles (truss) en i (i-joists). La structure permet une isolation maximale… sans ponts thermiques ! Le panneau structural sert de pare-air et de pare-vapeur. Pour sceller les joints, du ruban de construction haute performance est utilisé, mettant la touche finale à ce mur peu dispendieux qui permet de grandes économies énergétiques.


L’histoire derrière les Larsen Truss

Ce mur a été développé en 1981 à Edmonton, en Alberta, par le constructeur John Larsen (d’où le nom). Alors qu’il était originellement d’une épaisseur de 8 ¼”, le mur peut prendre l’épaisseur que vous voulez. Ce mur en double ossature non porteur permet d’isoler avec une variété de produits, notamment les matelas (fibre de verre, laine de roche) et, encore mieux, la cellulose giclée haute densité.


Les murs Larsen pour les maisons passives

Nous avons récemment rendu visite à John Hodges à Perth, en Ontario, où ce dernier y a construit deux maisons : l’une pour sa femme et lui, et l’autre pour sa fille. La première sera certifiée « Passive House » et la seconde sera « presque » passive, ainsi que le désigne de nombreux constructeurs lorsque les maisons atteignent les performances passives, sans obtenir la certification.


Conception du mur de la maison solaire passive de John Hodges

Les deux maisons* construites par Hodges sont dotées de murs en double ossature avec poutrelles Larsen, optimisés pour les maisons passives :

  • Structure en 2x6 avec de la cellulose (R3.5 par pouce) haute densité dans les cavités (total de R19)

  • Contreplaqué scellé qui agit comme pare-air et pare-vapeur

  • 11 poutrelles en i de 7/8’’ formant un mur à double montants fixé à l’extérieur du panneau structural (R42)

  • Panneau isolant ECO4 rigide en fibre de bois de 1,5’’

  • Pare-intempéries

  • Fourrures

  • Revêtement extérieur

*Les deux maisons sont construites sur dalle monolithique préfabriquée avec 12’’ d’isolant PSE (polystyrène expansé).


Les Larsen Truss, pour les rénovations

Au-delà de son utilisation dans les maisons neuves, les poutrelles (truss) Larsen peuvent être un excellent moyen de rendre sa maison existante plus écoénergétique, car la structure peut être ajoutée sur le revêtement existant, créant ainsi un mur extérieur double. Le concept peut même s’étendre au toit, permettant une enveloppe parfaitement étanche tout autour de la maison existante.

Rappelons que la structure en Larsen Truss n’est ni structurelle, ni porteuse. Son rôle est simplement de créer un mur plus épais pour une meilleure isolation, et de déplacer le pare-vapeur au 2/3 du mur, permettant ainsi tous les avantages d’un mur double-ossature, mais sans les problèmes (comme les gains de poids, la complexité des murs doubles, les coûts…).

Les murs en poutrelles Larsen sont une excellente option si on veut effectuer des rénovations majeures visant une haute efficacité énergétique sur une maison existante. De fait, l’ajout d’isolant à l’extérieur déplace automatiquement le pare-vapeur existant vers l’intérieur. Ce qui réduit les problèmes liés aux ponts thermiques et à la condensation à travers les saisons, particulièrement en été lorsque les maisons sont climatisées. Pour en savoir plus sur où poser le pare-vapeur dans le mur pour éviter la condensation.


N.B. Si vous avez réalisé une rénovation de cette manière et que vous avez des photos, merci de nous en aviser pour que l'on le puisse informer les internautes sur le Larsen en réno !


Source: EcoHabitation


Vous avez une cheminée non utilisée? La sceller et l'isoler de façon permanente ou temporaire pourrait vous faire économiser gros.


Comment boucher ou isoler un conduit de cheminée ?


Une cheminée représente inévitablement une perte d'étanchéité et de chaleur, pouvant entraîner des courants d'air refroidissant la maison. C'est pourquoi on n'installe pas de foyer au bois/cheminée dans les maisons construites selon le label allemand Passivhaus, qui vise une performance énergétique exemplaire. C’est également la raison pour laquelle de nombreux internautes nous contactent afin de partager les problèmes rencontrés en raison de leur cheminée, et surtout, pour savoir comment les boucher ou les isoler efficacement et en toute sécurité.


Gérer la qualité de l'air intérieur


Outre les évidents bienfaits d’un foyer au bois, il faut bien saisir le fait qu’une cheminée laissera presque toujours de l’air froid s’infiltrer dans la maison. Les cheminées ont aussi l’effet pernicieux de tirer l’air chaud de la maison vers l’extérieur, et elles sont peu compatibles avec les ventilateurs d’extraction, ces appareils qui dépressurisent la maison.

Le problème est encore plus grave dans les maisons modernes très étanches: lorsque la mise en marche des appareils d’extraction abaisse trop la pression dans la maison, il peut y avoir un mouvement d'air qui attire vers l'intérieur les gaz de combustion, normalement évacués par la cheminée. L'impact sur la qualité de l'air est assez sérieux. Dans le cas du monoxyde de carbone, par exemple, une intoxication peut même être mortelle. Un détecteur à monoxyde de carbone est d'ailleurs fortement recommandé dans les maisons où sont présents des appareils à combustion. En cas de doute, entrouvrir une fenêtre proche de la cheminée peut être une option.


Dans les anciennes maisons, une problématique additionnelle s’ajoute: les cheminées d’époque peuvent être incompatibles avec les appareils à combustion récents. En effet, lorsque ces appareils, conçus pour un conduit d’évacuation de petite dimension sont connectés à un conduit trop grand, on court le risque de voir apparaître plusieurs problèmes (évacuation inefficace, corrosion dans la cheminé, etc.) Il faut donc installer les bons équipements pour que votre feu dans l'âtre soit compatible avec une étanchéité supérieure.


Isoler une cheminée non utilisée

Vous n'utilisez pas la cheminée régulièrement? L'isoler vous permettra d'économiser sur votre facture de chauffage, en plus d'augmenter votre niveau de confort à la maison. Selon le US Department of Energy, isoler et étanchéiser une cheminée non utilisée pourrait freiner 14 % des fuites dans la maison.


Il est possible de créer des « bouchons » d'isolant en enroulant fermement un isolant en nattes (par exemple de la laine de roche) puis en l'insérant dans le conduit de la cheminée. Il prendra alors suffisamment d'expansion pour boucher complétement le conduit. Faites l’opération par le bas, puis répétez par le haut jusqu'au niveau de l'entretoit. Si on bouche les deux côtés de la cheminée, c’est dans le but d’éviter les écarts de température en son centre, et donc la condensation qui pourrait être créée par cet écart. Si vous choisissez cette option, installez un signe clair dans l'âtre indiquant qu'aucun feu ne doit être allumé.

Notez que ceci permettra d’isoler l’ensemble, mais n’assurera pas l’étanchéité. Il faudra sceller le tout, puis protéger l'isolant des intempéries en créant un couvercle de tôle galvanisée qui bloquera la sortie de la cheminée. Fermez également l’entrée de la cheminée à l’intérieur.


On peut aussi isoler la cheminée par l’extérieur, en recouvrant les briques d’un « muret » fait d’isolant rigide et d’un contreplaqué d’un demi-pouce d’épaisseur, qui pourra ensuite être recouvert de maçonnerie, pour s’harmoniser avec le reste de la maison. Ceci limitera la création de ponts thermiques dans la brique.


Ceci dit, le mortier et la brique sont des matériaux qui doivent respirer. S’ils s’effritent, c’est qu’il y a infiltration d’eau: en hiver l’eau s’infiltre et se transforme en glace, faisant éclater la brique. Si c’est votre cas, il faudra réparer les joints et de contacter un spécialiste en maçonnerie pour qu’il puisse bien identifier la cause des dommages.


Et si on change d’idée?

Si vous décidez éventuellement d’utiliser la cheminée à nouveau, il suffira de défaire les bouchons d’isolant, de poser les protections nécessaires à la base de la cheminée, puis le cas échéant d’installer un foyer en suivant les procédures prescrites par le fabricant. Assurez-vous que le foyer répond à la norme sur les appareils de chauffage au bois (1990, 40 CFR Part 60) de l’association américaine EPA ou à la norme sur le rendement des poêles et foyers (B415.1-M92) de l’Association canadienne de normalisation (CSA).


Considérez les inserts

Les inserts de cheminée sont efficaces, éliminant la plupart des courants d’air. Ils sont un moyen plutôt rentable et simple de réparer votre cheminée tout en mettant l’apparence de votre pièce au goût du jour.


Isoler une cheminée qui fuit, mais qu'on utilise

Vous voulez continuer d’utiliser votre cheminée, mais aimeriez limiter les pertes de chaleur ? Voici comment procéder.

Vérifiez premièrement le volet métallique dans la cheminée. Son rôle est d’empêcher l’air froid d’entrer, et l’air chaud de s’échapper. S’il est bien fermé mais que de l’air froid s’infiltre, il est possible que la pièce soit endommagée. Remplacer le tout pourrait réduire en partie votre problème de fuites.


Une autre solution temporaire et bon marché serait d’utiliser des « ballons, ou oreillers » de cheminée, conçus pour sceller l’ouverture de la cheminée. Ils sont disponibles en ligne, réutilisables, on peut les poser soi-même et ils permettront de limiter les fuites lorsque la cheminée n’est pas utilisée.


On insère simplement le ballon dans la cheminée, juste au-dessus du foyer, puis on le gonfle en place. Il bloquera ainsi le passage de l’air. N’oubliez pas de le retirer avant de faire un feu! Pour cela il suffit de le dégonfler.


Pour une isolation plus efficace à long terme, les méthodes varient selon que la cheminée soit en maçonnerie ou en acier.


Pour une cheminée en maçonnerie

En plus de laisser de l’air froid s’infiltrer, la brique d’une cheminée traditionnelle en maçonnerie agit comme pont thermique. Si elle est mal isolée, vous verrez probablement la neige fondre autour en hiver. Un signe qui ne ment pas.

Il est étrange de construire encore aujourd’hui les cheminées en maçonnerie jusqu’à l’extérieur, mais c’est parfois le cas. Normalement, une cheminée bien conçue sera plutôt pré-usinée avec d’autres matériaux (acier et isolants) qui éviteront les ponts thermiques: la plupart des fabricants proposent des systèmes d'étanchéité autour des cheminées, assurés par des socles en métal. Ils entourent la cheminée en acier à double paroi, ce qui permet de poser un scellant résistant aux températures élevées.

Si votre cheminée est en maçonnerie et qu’elle manque d’étanchéité, il faudra défaire la cheminée et la refaire au complet avec de l’acier isolé standard. C’est l’unique remède, puisqu’il est impossible malheureusement d’isoler le pourtour. Attendez-vous à un travail coûteux, ou à devoir vivre avec les inconvénients !


Pour une cheminée en acier isolée

Si votre cheminée est déjà en acier, pré-isolée, des scellants (normalement de couleur rouge) à l’épreuve de la chaleur peuvent être posés pour étanchéiser les endroits qui fuient. Lorsque les attaches à cheminée transpercent l’isolant de la cheminée, elles doivent être étanchéisées, et cette étape fait souvent défaut. Assurez-vous aussi que les produits utilisés sont homologués pour ce type d’utilisation et n’oubliez pas de valider le tout avec votre assureur.  


Les scellants à cheminée, ou scellants rouges

Il existe des produits conçus spécifiquement pour calfeutrer les joints entre les sections de cheminées pour réduire l’apport d’air froid. On les trouve dans les quincailleries à grande surface, et chez les détaillants de poêles. Demandez du scellant de silicone haute température. On appelle également ce genre de produit « scellant rouge » en raison de sa couleur distinctive.


Attention aux assurances

Dans tous les cas, isoler et étanchéiser sa cheminée n’est pas un travail de bricoleur. Il faut absolument suivre les indications du fabricant. En déroger pourrait résulter en de très gros problèmes au niveau de la sécurité et des assurances. En gros, achetez des produits conçus par votre manufacturier de cheminée et suivez les directives des manuels à la lettre.


Des informations auprès des services de sécurité incendie

Dans le doute, contactez le service de sécurité incendie de votre municipalité ou de votre MRC. Il existe des services visant expressément à informer les citoyens sur la prévention des incendies, et ils pourront vous en dire plus sur les travaux à apporter sur vos cheminées.


Source : EcoHabitation


Le gaz naturel est une source d'énergie pratique et relativement abordable pour le chauffage - alors pourquoi est-il inévitable pour le Québec de suivre l'exemple des gouvernements et des villes d'Amérique du Nord et d'Europe qui l'interdisent ?


Alors qu’aux États-Unis et en Europe, le temps est écoulé pour le combustible fossile dans les maisons, au Québec 9 % des nouveaux bâtiments sont encore desservis en gaz naturel (Le Devoir, avril 2022). Mais si nous voulons avoir la moindre chance d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone fixés par l'Accord de Paris, des mesures radicales sont à prendre dès maintenant. Si l'on considère que chaque nouvelle installation de chauffage au gaz a une durée de vie de 20 à 30 ans, ceci représente un héritage lourd de conséquences que nos enfants auront à gérer dans le futur.


Le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, a annoncé en décembre dernier, avec l’annonce en lien avec l’interdiction d’installer ou de réparer des systèmes de chauffage au mazout dans le résidentiel, qu'à compter du 31 décembre 2023, remplacer une chaudière au mazout par un appareil de chauffage fonctionnant au moyen d'un combustible fossile dans les bâtiments existants sera également interdit.

Il semblerait donc que le recours à un système au gaz naturel ou au propane, en remplacement d'un système au mazout, sera interdit fin 2023. Même si le gouvernement n'a pas cité le gaz naturel en particulier, rappelons que le gaz naturel et le propane sont des combustibles fossiles.

Les fournisseurs de gaz font la promotion de l'arrivée du « gaz naturel renouvelable » (GNR) dans leur offre afin de pérenniser leur place dans la stratégie de lutte contre la crise climatique. Mais, bien que le GNR soit en théorie carboneutre, il ne représentait que 0,1 % du volume dans les réseaux de Gaz Naturel en 2020 et ne représentera que 10 % du gaz total brûlé en 2030. La grande majorité du gaz naturel utilisé pour le chauffage serait encore largement d’origine fossile, et donc associée à de fortes émissions de GES.


Alors pourquoi le gaz naturel est-il en train d'être éliminé ?  


Bien que les cuisinières au gaz soient prisées pour la cuisson des aliments, il faudra bientôt leur dire adieu. En effet, chaque geste, petit ou grand, compte. Une étude de l’Université Stanford publiée dans la revue Environmental Science & Technology, mentionne que « toutes les émissions de méthane produites par les 43 millions de cuisinières au gaz utilisées aux États-Unis équivalent aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de 500 000 voitures à essence par an. » (Radio-Canada, mai 2022).

Bien que les émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion du gaz naturel soient plus faibles que celles du pétrole ou du charbon, ce ne sont pas les seules émissions à prendre en compte : la combustion du gaz naturel émet également du monoxyde de carbone, des oxydes d'azote (NOx) et du dioxyde de soufre (SO2), ainsi que du méthane, un autre puissant gaz à effet de serre. Les cuisinières libèrent ainsi entre 0,8 et 1,3 % de gaz sous forme de méthane, ce qui est problématique non seulement au niveau des GES mais aussi au niveau de la qualité de l'air intérieur. En effet, les cuisinières au gaz sont une source de polluants de l'air de la maison qui comportent de sérieux riques pour la santé.


Comment extrait-on le gaz naturel ?

Le gaz naturel peut être extrait de différentes manières, en fonction de la géologie de la région. On peut y accéder par forage vertical, par forage horizontal et par la méthode la plus controversée et la plus dommageable pour l'environnement : la fracturation hydraulique (fracking). 


Ce processus de fracturation consiste à injecter un liquide de fracturation à haute pression - principalement composé d'eau, de sable et d'agents épaississants chimiques - dans un puits pour créer des fissures dans les formations rocheuses profondes et ainsi libérer les gaz. Une part de ces produits chimiques et liquides reste dans le sol, mais une grande partie finit par revenir à la surface où elle peut être absorbée par le sol, ou même se déverser dans les rivières et les ruisseaux.


La fracturation hydraulique contamine-t-elle l'eau potable ?

Les avis divergent quant à savoir si la fracturation du gaz peut ou non contaminer les eaux souterraines et, par conséquent, les puits et l'eau potable. Des opinions opposées sur Internet… qui aurait cru que cela existait ? Eh bien, c'est le cas. Du point de vue de l'industrie, vous pouvez facilement trouver des documents justificatifs indiquant qu'il n'existe aucune preuve d'une corrélation entre la fracturation et la contamination des eaux souterraines. Du côté des organisations de protection de l'environnement, vous pouvez trouver des preuves concluantes et accablantes que la fracturation empoisonne bel et bien l'eau potable. 


Alors, qui croire ? Nous vous laissons le choix. Pour certains, il semblerait que l'idée d'injecter des produits chimiques à haute pression dans le sol pour créer des fissures dans les formations rocheuses et libérer des combustibles fossiles ne suscite aucune consternation quant à la contamination des aquifères adjacents. Pour d'autres, dont la présente entreprise, la suggestion qu'un tel processus soit sûr est doutable. 


Le gaz naturel renouvelable (GNR) en tant que « carburant alternatif »

Le gaz naturel renouvelable (GNR) est un gaz de qualité, interchangeable avec le gaz naturel classique, autrement dit, le gaz fossile. C’est essentiellement du biogaz (le produit gazeux de la décomposition de la matière organique) qui a été traité selon certaines normes de pureté. Comme le gaz naturel classique, le GNR peut être utilisé comme carburant pour le transport sous forme de gaz naturel comprimé (GNC) ou de gaz naturel liquéfié (GNL). Aux États-Unis, le GNR est considéré comme un biocarburant avancé dans le cadre de la norme sur les carburants renouvelables.


Le biométhane, un autre terme pour ce carburant purifié de qualité pipeline, désigne le biogaz qui a également été nettoyé et conditionné pour éliminer ou réduire les éléments non méthaniques. Ce biogaz est produit à partir de diverses sources de biomasse, par un processus biochimique, comme la digestion anaérobie, ou par des moyens thermochimiques, comme la gazéification. Moyennant un nettoyage mineur, le biogaz peut être utilisé pour produire de l'électricité et de la chaleur et être utilisé en remplacement du gaz naturel traditionnel pour produire de l'électricité et du chauffage pour les centrales électriques, mais ce n'est pas tout...


Le gaz naturel renouvelable (GNR) n'est donc pas une source d'énergie verte ?

Le gaz naturel renouvelable est présenté comme « une énergie produite de manière propre », la majeure partie de cette énergie étant produite en récupérant une quantité considérable de déchets alimentaires que nous produisons et en les compostant pour produire du biométhane. En Amérique du Nord, jusqu'à 40 % de la nourriture que nous produisons est jetée, la majorité allant dans les décharges où elle pourrit, produisant du méthane qui se répand dans l'atmosphère. Quoiqu’il soit mieux de manger plus et mieux ce que nous cultivons, un usage intelligent pour une partie de ces aliments est la fabrication de compost à réutiliser au jardin.


Collecter tous ces déchets et en faire bon usage en les compostant dans des conditions contrôlées afin de récupérer le méthane et d'utiliser ce gaz pour produire de l'énergie semble certainement une excellente idée, mais, comme pour la plupart des choses, ce n'est pas tout. Le gros problème du méthane est son potentiel de réchauffement planétaire (PRP), un indice permettant aux experts de comparer les effets de toute émission de gaz à ceux du dioxyde de carbone. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, au cours des dernières décennies, le méthane a réchauffé la planète jusqu'à 86 fois plus que le CO2. 


Les impacts environnementaux du gaz naturel dont on parle le moins sont issus de l'infrastructure de transport. C'est là que se situe le véritable problème, même s’il est très bien caché derrière le battage publicitaire en faveur de l'écologie à propos du gaz naturel renouvelable. On a par ailleurs calculé que le volume des fuites et des déversements provenant des pipelines et du transport du gaz naturel équivaut aux mêmes émissions de carbone qu'un tiers des véhicules circulant sur les routes américaines. 

Ainsi, même si le gaz naturel peut sembler être une bonne idée, il n'y a rien de « propre et vert » dans l'injection de grandes quantités de méthane dans l'atmosphère par des gazoducs non étanches pour maintenir en vie une industrie de l'énergie fossile qui s'épuise rapidement. Surtout que le pourcentage dans les réseaux est très faible, et le restera. Le biogaz doit être capté et utilisé, mais ne doit pas servir de justificatif au maintient d'un réseau de gaz au Québec. 


Quelle est l'ampleur du problème des fuites dans les infrastructures gazières aux États-Unis ?


L'utilisation du gaz augmente - principalement en raison des centrales électriques qui en utilisent davantage et de la construction de nouveaux bâtiments chauffés au gaz. Le gaz a été la seule source de combustible à connaître une augmentation en lien avec sa pollution carbone en 2019 (alors que les émissions de l'ensemble de l'économie ont diminué de 3 %). Lorsqu'il est brûlé, le gaz émet généralement deux fois moins de carbone que le charbon, on pourrait donc en conclure que le gaz peut nous aider à réduire les émissions (et beaucoup l'ont fait). Mais ce raisonnement pose d'importants problèmes.


Tout d'abord, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables étant bien moins chères et plus abondantes que le charbon, le choix n'est plus entre le charbon et le gaz pour produire l'électricité nécessaire au chauffage des maisons. De même, il existe des appareils et des équipements électriques beaucoup plus efficaces et plus propres que l'utilisation directe du gaz dans les bâtiments (par exemple, les chauffe-eau électriques à pompe à chaleur sont jusqu'à cinq fois plus efficaces que les chauffe-eau à gaz classiques). Ils constituent un élément clé de la solution à long terme pour une « décarbonisation » équitable des bâtiments pour tous les ménages.

Deuxièmement, cette comparaison entre le gaz et le charbon ne tient pas compte du méthane qui s'échappe tout au long de la chaîne d'approvisionnement du gaz. Et comme le montre la nouvelle analyse de Global Energy Monitor, cette quantité est bien plus élevée que ce que l'on pensait ou citait à l'origine lors de la promotion du gaz « naturel ».


Le gaz naturel est progressivement éliminé dans les villes américaines et en Europe 


À l'instar de l'Union européenne, où de nombreux pays ont déjà interdit l'installation du gaz naturel dans les foyers, de grandes villes américaines ont également interdit le gaz ou sont en train de l'éliminer progressivement. San Francisco, Seattle, Denver et New York sont quatre exemples de villes qui ont déjà interdit le gaz naturel ou qui ont proposé des interdictions dans un avenir proche.


En 2019, par un vote unanime de son conseil municipal, la ville de Berkeley, en Californie, a été la première ville américaine à interdire les raccordements au gaz naturel dans les nouveaux bâtiments. Bravo à Berkeley ! Maintenant, 42 villes en Californie ont adopté des interdictions ou des restrictions sévères à cet effet, et la Commission californienne de l'énergie, qui est à mettre à jour les codes de construction de l'État, pourrait facilement adopter une interdiction du gaz à l'échelle de l'État pour toutes les nouvelles constructions.

Au Royaume-Uni, le gouvernement a annoncé qu’il sera interdit d'installer des chaudières et des appareils de chauffage au gaz et au mazout dans toutes les nouvelles habitations d’ici 2025 - tout cela en raison de la nécessité urgente de réduire les émissions de carbone des habitations.


Le gaz naturel sera progressivement éliminé au Canada à partir de 2023

Écohabitation pense que le gaz sera bientôt éliminé des foyers au Canada. Il suffit de lire entre les lignes de la législation qui vient d'entrer en vigueur au Québec et qui interdit l'utilisation du mazout pour les appareils de chauffage et les chaudières à partir de décembre 2021 (ce qui empêche leur installation dans les nouvelles habitations) et d'une deuxième partie bien formulée qui mentionne que « à partir de décembre 2023, aucune habitation équipée d'un appareil de chauffage ou d'une chaudière au mazout ne pourra être réparée ou remplacée par un système utilisant une forme quelconque de combustible fossile ». Lorsque nous nous sommes renseignés auprès du ministère concerné, on nous a répondu que cela faisait partie d'une législation fédérale en cours.

Il est important ici de rappeler que selon une étude publiée par la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal en 2020, 79 % des usages du gaz naturel actuels pourraient être convertis aisément à l’électricité (Journal de Montréal, 2022).


Nous pensons donc que décembre 2023 pourrait être la date d'élimination progressive du gaz dans les nouvelles maisons canadiennes.


Combien de temps dureront les réserves de gaz naturel ? 

Il est impossible de faire des prévisions exactes, mais sur la base de la consommation mondiale actuelle et des réserves de gaz naturel connues, on prévoit que le monde sera à court de gaz dans environ 50 ans.


Cela pourrait bien sûr changer si l'on découvrait de nouvelles réserves ou si l'on s'orientait vers des énergies renouvelables et propres, mais la tendance est là. Les combustibles fossiles sont une ressource limitée et, étant donné que les réserves « accessibles » de pétrole, de gaz et de charbon ont pour la plupart été épuisées, il ne nous reste plus que des méthodes d'extraction coûteuses et extrêmement destructrices sur le plan écologique pour continuer sur cette voie de catastrophes environnementale et économique assurées. 

L'épuisement des réserves est la raison pour laquelle nous avons dû nous tourner vers la fracturation, la dévastation des montagnes pour extraire le charbon, et les techniques telles que le forage en mer ou l'extraction des sables bitumineux pour trouver du pétrole. Nous avons cueilli tous les fruits mûrs, et tout ce qui reste devient de plus en plus cher et cause de plus en plus de dégâts. 


Pourquoi le gaz naturel est-il si populaire comme source de chauffage domestique ?

Le gaz naturel est « plus propre » que le charbon ou le pétrole, et ce « fait » a suffi à lancer une campagne de marketing mondiale très réussie pour convaincre les propriétaires que le chauffage au gaz est sûr et propre. Nous pensons que ce n'est pas non plus par hasard qu'il est appelé gaz « naturel » ! L'illusion à laquelle nous nous accrochons, à savoir que la combustion du gaz est propre, combinée à son prix relativement abordable, a conduit à l'hypothèse simple que le chauffage des maisons au gaz naturel est souvent le seul choix raisonnable. C'est propre, mais aussi bon marché, n'est-ce pas ? Eh bien, c'est seulement jusqu'à ce que les lois de l'offre et de la demande entrent en jeu. Le fait de chauffer un si grand nombre de foyers avec cette source de combustible apparemment « abondante » accélère son épuisement et fait grimper les coûts. 



Le gaz naturel est peut-être moins cher aujourd'hui, mais nous pensons que c'est faire preuve d'une certaine myopie que de croire qu'il restera la source de chaleur la moins chère dans à peine dix ans, alors que vos coûteux systèmes de chauffage au gaz ont encore une bonne durée de vie. 


Quelle est la meilleure source de chaleur pour une maison ?

Quelques critères doivent être pris en compte lors du choix de la source de chauffage d'une maison : l'impact écologique, le coût et la disponibilité future. Et aucune de ces variables n'est de bonne augure pour le gaz. Tout d'abord, les impacts écologiques sont clairs. Le gaz naturel n'est pas aussi mauvais que les autres combustibles fossiles, mais son impact sur l'environnement reste important. En termes de coût, il est peut-être bon marché aujourd'hui, mais cela ne peut pas durer. Alors que les pays, et même les États, les provinces et les villes, soutiennent une transition vers des énergies propres et renouvelables, nous pensons que le chauffage à l'électricité est la source de combustible la plus propre et la plus durable.

Et oui, nous sommes conscients du fait qu'à l'heure actuelle, près de 60 % de la production d'électricité en Amérique du Nord est générée par la combustion de combustibles fossiles - merci de nous l'avoir fait remarquer, amateurs de gaz :-). Mais cela change rapidement avec l'adoption de sources d'énergie plus vertes et durables comme l'énergie solaire photovoltaïque et les parcs éoliens.


Les maisons plus efficaces sont moins chères à long terme

Nous ajouterons bien sûr à ce qui précède que la construction de maisons plus efficaces sur le plan énergétique ou la rénovation énergétique des maisons existantes grâce à des subventions au Canada font partie intégrante de l'équation.


En termes simples, l'économie du chauffage domestique est telle que, moins vous perdez de chaleur et d'énergie, moins vous devez en injecter. Si l'on conçoit les maisons de manière à investir dans la réduction des besoins énergétiques plutôt que dans l'infrastructure de chauffage, la source de chaleur devient presque insignifiante. Si nos maisons utilisaient 90 % d'énergie en moins, ce qui n'est pas difficile à réaliser, alors une légère augmentation des coûts de combustible devient négligeable.

Il a été prouvé sans équivoque qu'avec une conception adéquate, le supplément à payer pour une maison plus efficace sur le plan énergétique est compensé par les économies d'énergie mensuelles, ce qui en fait un mode de vie plus économique. Si nous voulons éviter une catastrophe climatique, nous devons cesser de construire des maisons jetables qui gaspillent la chaleur et l'énergie.

Les bâtiments sont responsables de plus de 50 % des émissions liées au changement climatique, et tout cela parce que nous les avons construits selon le plus petit dénominateur commun - les normes de performance minimales du code du bâtiment. En raison de cette approche à courte vue et de notre économie fondée sur le carbone, nous en payons tous le prix en termes de finances personnelles, sans compter la destruction écologique et le réchauffement de la planète.


Alors, ne vous laissez pas séduire par le battage médiatique sur le gaz naturel, optez pour l'électricité !

Électrifier et décarboner les maisons tout en réduisant les demandes d’énergie à la pointe électrique est crucial. L'énergie électrique ne peut généralement pas être stockée telle quelle, chaque kilowatt-heure doit donc être consommé au moment où il est produit. La pointe de consommation électrique est la période où la demande est la plus élevée: au Québec, elle représente en moyenne trois semaines par année, en périodes de grands froids hivernaux. La production d'Hydro-Québec, couplée aux achats effectués auprès des partenaires québécois de production (éolienne, biomasse, etc.) ne suffisent généralement pas à alimenter tous leurs clients lors de ces périodes critiques.


Source : EcoHabitation


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